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Channel: Un Havrais au Céans
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Un Havrais Au Céans 2.0

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Je prolonge pour une année de plus et entame ma quatrième saison, toujours bien aidé par l’équipe avec Stef au crayon et Mégane à la photo.

Veuillez excuser cette interruption momentanée de nos services durant le mois d’août, mais comme pour le HAC, il devenait nécessaire d’entamer une nouvelle ère.

Voici donc « Un Havrais Au Céans », version 2.0 !
Plus lisible, plus esthétique, plus sobre : vous voici donc avec une nouvelle version du blog. J’espère qu’elle vous plaira.

C’est au terme d’un véritable décathlon que j’ai bossé à fond la forme, mais sans oublier le fond pour autant : cette saison, je veux sortir du schéma avant-match / débrief’ après-match dans lequel je m’étais enfermé.

C’était sympa les premières saisons mais ça commence à me gaver : trop de temps passé à écrire pour trop peu de sujets abordés.
Et puis une collaboration est en train de se dessiner entre le HAC et moi, sur laquelle je reviendrai prochainement si cela aboutit.

Ma problématique pour cette nouvelle saison était donc la suivante :  moins de temps à allouer à l’écriture en ayant malgré tout la volonté de couvrir plus de sujets, et plus particulièrement la formation.
Je me dis depuis quelques saisons que je suis suffisamment les bézots pour vous en faire profiter un minimum !

J’ai donc décidé de passer à un article hebdomadaire pour couvrir la semaine des pros, et un pour celle de la formation. Le tout égayé d’un billet d’humeur, d’une interview décalée ou d’un gros troll dégueulasse de temps à autres, par exemple.

Autant de rubriques et autres surprises que vous verrez étoffer cette nouvelle plate-forme, ces prochaines semaines !
Le blog n’est évidemment pas terminé, certaines fonctionnalités ou menus ne sont pas encore activés mais je voulais tout de même le rouvrir dès lors que les articles pouvaient être lisibles. Tout sera ajouté au fur et à mesure.

Je vais rattraper le retard accumulé avec les pros via un seul et même article, et commencerai à couvrir la formation dès la semaine prochaine.
N’hésitez pas à me laisser un commentaire avec vos avis ou suggestion sur cette nouvelle plate-forme : tout ce qui est constructif est bon à prendre !

Boujoux !

Ici, c'est Paski !

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Jean-Pascal « Paski » Fontaine a donc prolongé de 2 ans son contrat avec le club.

Cela a été annoncé dans le feutré pendant le match qui opposait le HAC à l’AC Ajaccio. 
S'en suivit une interview pour formaliser l’annonce quelques jours plus tard. Une prise de parole pendant laquelle Paski m’a communiqué son malaise, lui qui est bien plus à l’aise avec ses pieds qu’avec sa langue. Mais qu’importe, ce n’est pas ce qu’on lui demande: c’est son football qu’il doit faire parler.

Vous vous en doutez, je me suis évidemment réjoui de cette nouvelle.
Alors, je sais, j’en fais des caisses le concernant sur twitter : je détourne des slogans de parigot, parle de lui avec des petits cœurs, fais des métaphores érotiques… Je ne suis pas un « supporter panini », et il faut bien faire la part entre les tweets de mon « personnage » et ce qui anime finalement la personne: Paski est un joueur absolument formidable que je ne trouve pas reconnu à sa juste valeur. Beaucoup plus régulier depuis qu’Erick Mombaerts l’a repositionné dans l’axe, au cœur du jeu, et que son corps lui fout la paix, c’est sûrement le meilleur footballeur de l’effectif actuel.

Et ce n’est pas le vestiaire qui me contredira !
Je sais de la bouche de certains que le leader technique des Ciel-et-Marine est complètement adoubé par ses coéquipiers qui voient en lui un joueur impliqué, technique et ultra complet.
D’où ma volonté permanente de le mettre en avant, avec humour et excès.

La nouvelle de sa prolongation, certes bien accueillie, m’a parue prise un peu à la légère. Comme presque anecdotique.

Alors, à nouveau, je voulais le mettre en avant ici et que Stef nous réalise un dessin qui claque, pour marquer le coup. Et elle frappe un grand coup pour le premier de cette nouvelle version du blog !

Jean-Pascal est un pur produit du centre de formation havrais qu’il a intégré à l’âge de 11 ans. A bientôt 26 ans (le 11 septembre prochain), il cumule aujourd’hui pas moins de 132 matchs de Ligue 2, 7 matchs de Ligue 1, 10 matchs de coupe de la Ligue et 12 matchs de coupe de France sous le maillot Ciel-et-Marine, soit un total de 161 rencontres professionnelles. Indéfectible havrais.

Et si on arrêtait de regarder derrière nous quand il s'agit de se trouver un porte-étendard ?
Sans lui faire injure et oublier ses 76 pétards, Jean Mi c’est le passé.
Quand allons-nous prendre conscience que Paski est là, et bien là, lui, havrais depuis 15 ans et qu’il ne cesse de prendre de l’épaisseur ?

Patte de velours et frappe de mule la fois, le taiseux réunionnais est plus qu’un simple modèle pour les jeunes issus du centre : c’est la figure de proue de notre club, le HACman par excellence.

4 matchs mais pas d'enterrement

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Pour la première journée de ce championnat de Ligue 2, le HAC avait dû composer sans Fabien Farnolle (quelques doigts cassés, quelle fillette!) et Mickaël Le Bihan que Thierry Goudet avait laissé à la maison pour qu’il puisse soigner ses états d’âmes.
Malgré tout, cette équipe bien jeune avait su s’imposer face à Bourg-en-Bresse-Péronnas au stade de Gueugnon (ça vend du rêve, hein?) avec la manière, par 3 buts à 1 avec des réalisations de Cédric Cambon pour sa première officielle sous le maillot havrais, de Joseph Mendès et le fameux pétard de plus de 30 mètres de Lys Mousset (je parle de son but et pas de son boule de black).
Tout ça en ne concédant qu’un seul but, de surcroit entaché d’un contrôle de la main.

Pour son grand retour au Stade Océane et sa première sous le maillot historique produit sous la marque 1872, les mêmes HACmen remettent le couvert et « tapent » (huhu) les corses de l’AC Ajaccio 1-0 par un but d’Harrison Manzala, auteur d’un début de saison fort prometteur.


Je remercie d'ailleurs Olivia (elle se reconnaitra) qui m'a fait un gros traquenard sur ce coup-là.
Elle a demandé de l'aide pour le tifo, et moi, bonne poire qui pensait qu'il fallait juste le déplacer, je me suis rendu à la fédé pour filer un coup. Et bien non, il n'était pas fini, et je me suis retrouvé avec Romain (il se reconnaitra également) et d'autres gaillards à le terminer! Je m'en souviendrai de celle-là! >:)

Deux victoires d’affilée en début de championnat – du jamais vu en 52 ans – et 2 journées consécutives à la tête du championnat… Comment ne pas s’enflammer ? Le HAC is Back, les gens !

Alors un mardi, en plein mois d’août, c’est pas moins de 5800 personnes qui viennent se masser dans la tribune Cambridge (il s'agit en fait de la tribune Est, mais je vous somme de l’évoquer en ces termes!) pour un premier tour de Coupe de la Ligue face à un réchappé du National : le CA Bastia.
Le HAC renoue avec la tradition et se fait sortir lamentablement. Si le CAB est très réaliste, les joueurs n’y sont pas du tout et livrent une partie très pauvre, que la jeunesse seule ne peut excuser.
On quitte le stade sur le score de 1-2, Victor Lekhal ayant sauvé l'honneur d'un joli but de la tête qui vient prendre le portier bastiais à contrepied.

De mon côté, je me dis que s’ils gagnent à Charléty face à un très intéressant promu Parisien, j’oublierais vite cette déconvenue.
J’espère alors que les absences ne seront pas préjudiciables : face au CA Bastia, j’ai vu Chebake se claquer devant moi (j’ai appris depuis que c’était une béquille, je suis encore très perplexe : il n’y a pas eu contact) et Harrison Manzala est absent en raison d’un accident domestique. Il est passé à travers une vitre, chez lui : il n’était pas encore passé au travers d’un match, il fallait bien qu’il passe au travers de quelque chose ! (Excuse-moi mon Harri ! :p).

Je me rends donc à Paris avec quelques potes, plein de sandwichs, de bières et d'espoir.
Arrivés à Paname, quel plaisir de croiser du Ciel-et-Marine par-ci par-là, et d'échanger quelques regards pleins de connivence!

Nous sommes très bien accueillis par les parigots et je découvre un beau parcage de 140 havrais qui ne méritait rien d'autre qu'une victoire. Petite scène amusante: quelques messins se sont joints à nous dans le parcage et ont distribué des accolades, visiblement contents de retrouver certains BH et KCM de leur connaissance.
Malheureusement, les HACmen n’auront pas fait honneur au déplacement de leurs supporters.

Une première mi-temps amère nous douchait vite : ouverture du score parisienne par Keita à la 19’ sur une grosse erreur technique havraise, 2 buts refusés par le corps arbitral – un grand corps visiblement malade – compensés par un penalty valable non accordé aux pensionnaires de Charléty.
Si les havrais étaient muets, il n’en demeurait pas moins qu’ils avaient la maitrise de cette première mi-temps. On pouvait alors espérer une réaction.
Mais non, la deuxième période fut bien pire que la première et fit taire les havrais sur place : un second but d’entrée inscrit par Grange, et un dernier via Kinkela, dans les arrêts de jeu, histoire de bien nous plomber le retour vers la Cité Océane.

Le retour de Le Bihan, impliqué et propre sur ce match n'a pas suffi à galvaniser des HACmen sans caractère. 
Un enthousiasme déçu, des choix tactiques de Thierry Goudet franchement discutables qui ont montré les limites de cette équipe et des ambitions qu’il nous faut avoir si les choses ne bougent pas côté recrutement.


Je ne chargerai pas les jeunes bézots du club : voir autant d’entre eux dans l’équipe me ravit (9 dans le 16 composé pour HAC – Ajaccio !) et compter sur la formation demande de l’indulgence et de la patience. Néanmoins, si j’ai du mal à comprendre les idées de Goudet sur les deux derniers matchs, il faut reconnaître que l’effectif dont il dispose est limité en nombre et en solution tactique, et qu’il fait un peu avec ce qu'il a. Surtout qu’il doit déjà composer avec des blessés depuis le début de la saison.

La transition est toute faite, puisque je vais enchaîner sur un billet concernant les effectifs demain.

Ce papier rapide ressemble à un discours de troquet comme ceux que je peux avoir avec quelques supporters havrais dans les rades après les matchs mais il n’avait que pour but de revenir hâtivement sur le début de saison que je n’avais pas couvert, et lancer définitivement la saison du blog, en ce qui concerne l’équipe professionnelle.
En 4 matchs, le HAC nous a fait vivre un ascenseur émotionnel, passant du sommet des 2 premiers matchs, au sous-sol des 2 derniers. Où va-t'il nous emmener avec le prochain match face au Clermont de Corrine Diacre?

Recrues et recuites

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Ce fût une semaine fort contrastée pour l'équipe professionnelle.

J’avais pensé cet article (et le dessin de Stef qui va avec) à l’issue de la défaite face au Paris FC, en rentrant de Charléty.
Majoritairement écrit dans la semaine, ce papier que je voulais publier vendredi me paraissait relativement pertinent et d’actualité… jusqu’au moment d’appuyer sur le bouton pour le mettre en ligne!


Merci au club de m’avoir pourri mon truc en enregistrant les arrivées de Grégoire Puel et de Mathieu Duhamel, respectivement annoncés jeudi et vendredi !
Je savais le recrutement de Mathieu Duhamel imminent, mais je m’attendais plutôt à ce que cela se fasse cette semaine, et non avant le match face à Clermont, bon sang!

Je suis bien évidemment fort satisfait de ce renfort, quand on connait son efficacité devant le but et son expérience.
Certes, j’avais un peu de mal à l’idée de voir un rouennais (qui a joué à Malgerbe en plus) nous sauver de la misère offensive, mais quand je l’ai asticoté là-dessus, ses réponses m’ont fait sourire. 
Extrait : « Quand j’étais gamin, je venais voir les matchs de foot à Deschaseaux. Et puis quelle rivalité avec le FCR ? Il n’y a plus de FCR », « Caen, avant d’y jouer je n’y avais jamais mis les pieds »... Ambiance! Comment ne pas oublier que c'est un cul-rouge et tomber amoureux?
Il a des grosses burnasses le garçon ! Et puis, ça me plait d’avoir une forte tête dans une équipe résolument trop gentille.

Des tribunes, Dieuhamel se demande déjà comment il va célébrer son prochain but. Un hommage à Garande?

J’étais beaucoup plus mesuré sur Puel.
Dénicher un joueur avec autant d’expérience en ligue 1 malgré son jeune âge et à un poste qui souffre d'un manque de concurrence est forcément une affaire mais j’aurais voulu qu’on essaye de décrocher un potentiel plus important, si possible international, avant de se pencher sur son cas. Et puis, honnêtement, je me disais « encore un joueur à la relance »…
Comme Duhamel, j’ai eu la chance de rencontrer le beau-gosse en provenance du Gym.
D’apparence timide (c'est rien à côté de Paski, croyez-moi!), le jeune homme m’a fait bonne impression, d’autant que son état d’esprit à l’aube d’aborder ce nouveau challenge me semble être le bon.
Et puis, ce premier match sous les couleurs Ciel-et-Marine a balayé la plupart des réserves que j’avais. Physiquement, il n’est pas encore tout à fait prêt, mais techniquement, il affiche déjà clairement qu’il est au-dessus. A confirmer, bien sûr, mais c’est une sacrée concurrence pour Issam Chebake !

Ce fameux match, parlons-en.
Il s’agissait tout simplement de se racheter d’une élimination en coupe de la Ligue et d’une lourde défaite – bon, disons-le, une branlée – à Paris devant des havrais venus en nombre soutenir leur équipe. 

Ragaillardis par l’annonce de ces recrues qui montrent l’ambition de l’administration Volpé, le KOP et les 6900 spectateurs (seulement) étaient bien remontés au Stade Océane. Les 20 premières minutes furent de bonne facture… Et c’est tout.

Bafouillant son football depuis le début de la rencontre avec des choix étranges et des relances aux fraises, Zargo Touré commit l’erreur qui mena au but adverse. Un véritable but de minime – enfin, de U13 pour les plus jeunes - sur un dégagement du gardien : Zargus ne va pas au duel et le grand Diedhiou peut lober Farnolle de la tête. C’est la 43’ : putain de douche froide.

A partir de ce moment-là, on peut logiquement se dire que Zargo verrait la seconde période du banc de touche, remplacé numériquement par Victor Lekhal pour apporter un peu de liant au milieu et que Cédric Cambon redescendrait à la place du sénégalais. Ça aurait été grandement lui rendre service tant il était perdu ce soir. 
Et bien, non.
On est allé de changements bizarres en changements bizarres, avec une première sortie de Cambon, à la 68', au profit de Mousset. N'était-il pas plus logique de sortir Dylan Louiserre, peu en vue sur ce match et ce début de saison?  
Ceci dit, je répète ce que j'ai dit dans un précédent article: il faut être patient avec les jeunes, ou alors arrêter de se prétendre supporter d'un club formateur. Il y a presque toujours une période ou la progression stagne après la signature du premier contrat professionnel d'un jeune footballeur. Une sorte de relâchement involontaire. Un peu comme après un cassoulet, si vous voulez.
De la même manière, je n'ai pas compris la sortie de Le Bihan à la 78'. Quel est l'intérêt de sortir notre meilleur finisseur à 10 minutes de la fin, quand on court après le score?
Joseph Mendès a surement réalisé son meilleur match sous le maillot havrais (il m'a vraiment agréablement surpris sur son flanc droit) mais son manque d'efficacité chronique devant le but a porté préjudice à l'équipe quand il ratait son duel à la 87'. Dommage pour lui. Cela pénalise sa prestation alors qu'il a livré un match quasi-plein.

Au final, le HAC perd un 3ème match de rang face à une équipe toujours aussi insipide et sans fond de jeu: une possession de balle inexistante, beaucoup d'anti-jeu et 2 tirs cadrés dans le match. Fabien Farnolle, pour sa première, n'a eu à effectuer qu'une parade, c'est dire.
Bon, ce n'était pas la parade de Fantasia, hein! Le Franco-béninois a dû nous a sorti le grand jeu sur cette frappe de Genest. Une première très rassurante.
Je vous retranscris ici le petit coup de grâce de Corrine Diacre en conférence de presse après le match: 
"C'est presque trop stéréotypé, il n'y a plus de surprise. L'année dernière on s'est fait avoir parce que le jeu était léché, il y avait du mouvement. Là, il y avait du mouvement mais... On a su le maitriser (...) On sentait qu'il ne pouvait pas nous arriver grand chose ce soir".
Allez, bonne nuit, Bilbon !
Je ne suis pas comme les fonds de couille qui l'ont interpelé depuis les tribunes: je ne veux pas me focaliser sur le mauvais match de Touré pour expliquer la défaite. Ce serait trop injuste envers ce joueur qui est d'une régularité exemplaire, soldat du HAC sur lequel on a toujours pu compter.
Je préfère souligner que notre animation offensive ne permet pas de compenser une erreur individuelle. Je préfère retenir que tactiquement, le doyen n'y est pas et permet a des équipes techniquement faibles de prendre le pas.
Est-ce digne d'une équipe qui affiche l'ambition de monter? 

Grégoire Puel a livré une belle première, et a permis aux nombres d'abonnements féminin de passer la seconde.

Le dessin de Stef était obsolète après l'arrivé de Duhamel?
Pas tant que ça, il vous suffit de remplacer Duhamel par l'arrivée d'un milieu défensif ou de joueurs cadres capables de donner du caractère à une équipe qui en a autant qu'un emmental au pays du camembert. Vous voyez le propos ? Il est toujours applicable: sans d'autres recrues, nous n'aurons peut-être pas les moyens de nos ambitions.

Justement, il devrait être question de signer 2 joueurs cette semaine, dont une sentinelle qui pourrait permettre à Paski Fontaine de ne plus être partout et surtout nulle part, à force de compenser les manquements  défensifs.

Thierry Goudet a justement supervisé le match de la CFA2, auquel participait pour la première fois Modeste M'Bami. Serait-ce une coïncidence? 
Je serai à Bollaert lundi prochain pour voir ce Lens-HAC qui revêt déjà une importance capitale pour les deux équipes.
La-bas, je ne peux pas croire qu'on ne puisse pas faire quelque chose de cette équipe, désormais renforcée par Dudu. C'est impossible qu'on ne puisse pas faire quelque chose cette saison.
Je suis prêt à mettre mes attributs génitaux à couper que l'administration Volpé n'en pense pas moins...



PS: Mégane étant en vacances, les crédits photos vont à Manu Lelaidier - www.hac-foot.com

Au Nord, c'est la correction

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Je suis obligé de reprendre cette citation d'un supporter havrais pour résumer cette semaine du HAC ! Je reviendrai dessus plus tard...

Que de mouvements et d’évènements pour cette dernière semaine du mois d’août !
Des mouvements de joueurs tout d’abord avec les dernières arrivées de Ghislain Gimbert et de Denys Bain.
Le premier, attaquant prolifique notamment passé par Troyes, était déjà bien connu: il s'agit du troisième buteur de L2 en activité avec 63 buts. Il vient donc rejoindre le n°4 de ce classement : Duhamel, avec 57 buts. Sur le papier, ça a de la gueule.
Le 1er est d’ailleurs un certain Jean-Michel Lesage (79 réalisations), talonné de près par un dénommé Yohann Rivière (70). Edit: Merci à Sylvain pour la correction de cette stat.
Ghislain Gimbert remplace donc Mickaël Le Bihan, officiellement transféré à Nice quelques minutes avant le coup d’envoi à Bollaert.

Manu, t'es vraiment un gros troll quand tu t'y mets! :)

La seconde recrue est plus méconnue. Il s’agit d’un espoir castelroussin, jeune défenseur central avec pas moins de 55 matchs de L2 à seulement 22 ans.
Comme l’avait laissé deviner le trouble de Zargo Touré lors du match précédent face à Clermont, il vient remplacer le sénégalais parti pour Lorient.
Il va me manquer mon Zargus! Sportivement, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose pour le club et pour lui, mais humainement, c’est vraiment un mec fantastique qui s'en va.

La thématique de la semaine était  étrangement sang-et-or.
En effet, les U17, les U19 et les pros affrontaient tous le club artésien !

A la Cavée Verte, j’ai assisté la première manche de cette partie, que les U17 ont remporté avec succès sur le score de 4 à 2. C’était l’occasion pour moi de partager le match en live-tweet. Une habitude désormais, que je réitèrerai cette saison, quand j’irai voir les U17, les U19 ou la B.

Les « HACboy » de Lebaillif ont évolué en 4-2-3-1. Le 11 de départ était le suivant :
Agblemagnon - Coulibaly - Laup - Hauguel - Cramoisan - Naciri - Gueye - Adbdelli - Antoine - Guitane - Hoareau (Le premier qui me demande s'il est de la famille de Guillaume HOARAU, je le fouette avec une écharpe du FCR).
Sans feuille de match et sans revue d’effectif à jour, je peux vous dire que c’est délicat d’obtenir ces informations. Merci à l’ami Nox qui a partagé ses infos !
Les bézots se sont imposés sur le score de 4 buts à 2, avec des réalisations de Gueye (cf 6'), Naciri (sp 43'), Hoareau (46') et Gomis (82').
Le second but est anecdotique et à part un trou d'air en fin de première période, les havrais ont techniquement bouffé des lensois décevants, eux qui font habituellement figure d’ogres dans les championnats jeunes.

Ce qui s’est d’ailleurs vérifié sur le match des U19 puisque les gamins de Rohart ont pris une rouste à Lens, en perdant 5 à 1.

Dans ce contexte, le community manager de Lens nous chambrait sur twitter :
Ce n’était pas ma première à Bollaert, et c’était avec un grand plaisir que je me suis rendu là-bas en espérant que le CM ravalerait sa verve (attention, une lettre et ça change tout).
Après une bonne bière belge, un welsh local (miam!) et quelques errements pour enfin trouver l’accès visiteur de ce nouveau Bollaert bien bordélique, je me suis enfin retrouvé avec les autres havrais en déplacement : encore un très beau parcage, après celui de Charléty.
Et puis, que ça fait du bien de voir un stade fort de 30 000 spectateurs (meilleure affluence de la journée, L1 et L2 inclus) !

Thierry Goudet a donc aligné un 11 qui me faisait un peu grincer des dents, la veille à l’entrainement, avec un 4-3-3 revisité qui intégrait toutes les nouvelles recrues de ce mercato estival (la team bogoss quoi) :
Farnolle – Mombris – Fortès (cap.) – Bain – Puel – Cambon (Louiserre 52’) – Bonnet – Fontaine – Gimbert (Gamboa 76’) – Mendès – Duhamel (Manzala 68’) (+Milosavljevic – Chebake)

J’ai mégoté pour rien puisque ce schéma tactique et cette composition avec Bonnet dans l’entre-jeu se sont avérés on ne peut plus efficaces.
Bon à un poil de cul près, j’avais le bon pronostic quand-même !

Le parcage: "Oh putain, on a un gardien ! :')"
Dès la 10’, Fontaine alertait déjà les lensois, et si ce n’est une intervention manquée une minute plus tard par Bain qui aurait pu nous coûter cher, bien rattrapée par Farnolle, les havrais n’ont pas été franchement mis en danger en 1ère période. Difficile d’en vouloir au jeune castelroussin, fraichement arrivé de national la veille, lancé aussitôt dans le grand bain dans l’enfer de Bollaert-Delelis. Il a d'ailleurs laissé apercevoir de belles choses.
Les HACMen ont su se montrer d’un réalisme diabolique avec 3 buts pour 3 occasions franches. Bon sang, on n'est pas habitué à ça!
Les 2 premières réalisations ne furent espacées que de 3 minutes et douchèrent les ch’tis : une première, par l’entremise de Gimbert qui repousse du bout du pied un centre au cordeau de Fontaine (24’), et le second  par Duhamel, qui repris d’une demi-volée un centre de Mombris détourné par la défense.

Je ne vous raconte pas l’état des havrais dans le parcage à ce moment-là…
Il n'aura fallu qu'un soir pour qu'on ovationne Dudu, visiblement content, finalement...

Nous atteignîmes le Nirvana après une nouvelle double parade de Farnolle à la 41’ (putain, ce roc !) suivi du 3ème but. Un doublé de Gimbert d’une tête décroisée à la retombée d’un centre de Puel.
A la joie vint s’ajouter l’hilarité quand, attendant que le stade fasse silence à la mi-temps, le bien-connu Hisoka descendit vers la balustrade pour adresser un « Au Nord, c’est la correctioooooooooon » vers la tribune Marek.

Ouais, moi aussi je t'aime déjà, "frangin" !
Concernant Gimbert, je n'ai jamais eu de doute le concernant.
C'est un guerrier, un bon co-équipier et un finisseur efficace. Et avec sa gueule de Ragnar Lothbrock, il va forcément plaire aux havrais !

La deuxième mi-temps fut une formalité, le HAC se contentant de conserver le score. Même barème : on n'est pas habitué. J'avais l'impression de rêver éveillé.
Sans jamais se retrouver en difficulté, ils parvinrent même à convertir un contre à la 78’. Une action d'école, qui part d'un petit pont de Puel, suivi d'un une-deux avec Manzala, une transmission de Louiserre et d'une passe magique de Fontaine à l'adresse de Mendès qui gagne son duel, part seul au but, et lobe Joris Delle. Un but qui valide ses récents progrès.

Au-delà du score sans appel, j'ai également vu des signes qui, en principe, ne trompent pas: Duhamel qui grogne sur ses milieux de terrain et corrige leur placement ou fait un aparté tactique avec Gimbert, Farnolle qui drive sa défense avec rigueur...

On a aussi vu des prestations en nette amélioration comme l'infranchissable Fortès ou Paski Fontaine qui, aux côtés d'Alex Bonnet, reprend de l'ampleur et devient co-meilleur passeur du championnat avec ses 2 offrandes du soir...

A partir de là, que dire?
Je plane tellement que j'ai l'impression de me déplacer en hélicobite depuis lundi.

Il faut bien évidemment confirmer (et pas seulement sur les deux ou trois prochains matchs), éviter que ce ne soit qu'un feu de paille, à l'image de ce fameux HAC-Lens il y a deux saisons de cela (6-2) qui n'était au final qu'un pétard mouillé. Ne surtout pas me rejoindre dans la #TeamBoulard...

La trêve me fait chier, mais elle aura le mérite de permettre aux recrues tardives de parfaire leur préparation physique et travailler les automatismes collectifs. Les internationaux vont aller vers leur sélection : Lys Mousset pour la première fois avec les U20 français, Fabien Farnolle et Steven Fortès avec le Bénin et le Cap-Vert. 
Fontaine et Duhamel, ce sera pour l'Euro 2016...

Malheureusement, cela veut également dire pour moi un sevrage de l'équipe professionnelle du HAC de 3 semaines, car je dois accompagner votre dessinatrice préférée à un festival de BD où elle est sélectionnée (ça pète, hein?) et je raterai donc HAC - Red Star. Z'avez intérêt à foutre le feu à Océane...
Je me collerai dans un rade avec l'ami Olivier Duc dans les oreilles. Je vous surveille !

Ce week-end loin du Havre me permettra aussi d'écrire quelques articles et de fignoler le blog. 
Enfin, j'aurai les matchs de la formation et de la réserve à me mettre sous la dent, notamment HAC - Maccabi Paris pour la réserve demain, et HAC - Sannois-St-Gratien des U19 dimanche !

En attendant de vous retrouver, je savoure cette 5ème semaine quasi parfaite avec cette fin de mercato, les bons résultats de la formation (à l'exception des U19) et ce déplacement qui restera l'un de mes meilleurs.

On se délecte du gâteau, mais les cerises qui le couronnent ne sont pas en reste : Ryan Mendès qui refuse d'aller à Malgerbe pour lui préférer le Championship et Andy Delort qui dit, je cite : "J'ai encore beaucoup de choses à améliorer. Sinon, je ne serais pas à Caen".

Décidément, quand tout vous sourit...

Thierry Goudet, sers-nous le digeo !

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Je n’ai pu suivre le match face au Red Star que par l’intermédiaire des commentaires radios d’Olivier Duc. Le chouette Duc, une espèce havraise en voie de disparition… !
Je suis un « pseudo-journaliste » (un des meilleurs compliments qu’on m’ait fait) intègre et je n’aurais donc pas la malhonnêteté intellectuelle de débriefer sur une rencontre que je n’ai pu visualiser et n’ai pas envie de théoriser sur celle qui attend les HACmen face à Dijon, ce soir.

Néanmoins, il ressort quelque chose de la rencontre du week-end dernier qui est raccord avec le début de saison : il y a un gros problème d’animation collective.
Vous aurez donc le droit à un billet d’humeur cette semaine, entièrement dédié à Thierry Goudet et son staff technique. Oui, parce que le lascar n'est pas le seul sur lequel je m'interroge.

Il y a quelques mois, au sortir d’une seconde moitié de saison satisfaisante, je me prenais des parpaings quand j’incitais à la plus grande retenue sur l’engouement autour du nouveau coach. J’avançais comme argument qu’il bénéficiait grandement du travail de Mombaerts (ce qu’il admettait lui-même d’ailleurs) et qu’il faudrait juger sur les résultats d’une nouvelle saison, quand il aurait le recrutement et la préparation à gérer.
Sans aucune auto-satisfaction de ma part – j’aurais vraiment préféré que ce ne soit pas le cas – cette prudence paraît aujourd’hui bien avisée. Et puis pour tout ce qui est sentiment masturbatoire, je suis 5ème au jeu des pronos du club en ce moment ! (Je vais encore susciter le mépris des Jean-Michel 1er degré! :)) )

Faisons un court bilan.

Thierry Goudet dispose donc du meilleur recrutement du club depuis bien des années avec l’arrivée de joueurs de renom : Dudu Dieuhamel, Gigi Gimbert, Cambon, Puel et Farnolle, et donc de l’efficacité dans les deux zones de vérité et de l’expérience sur chaque ligne. Il y gagne en nombre également, avec l’addition de bons (voir très bons) jeunes du centre et de nouvelles jeunes recrues : Bain et Gugu.

A ce jour, le bilan est de 4 défaites et 3 victoires sur 7 matchs officiels, 1 seule victoire sur les 4 matchs à domicile, dont une élimination au 1er tour de coupe de la ligue contre un pensionnaire de Nationale qui n’a toujours pas gagné un match en championnat. Mais c’est pas grave : « le championnat est encore long », « il ne faut pas dramatiser ».

Au-delà des résultats, priorité des priorités, quid du jeu ?
Et bien c’est pas terrible non plus, si ce n’est franchement inquiétant. Depuis quelques matchs, c’est poussif comme un vieux cheval et on a du mal à aligner plus de 3 passes consécutives. A croire que les joueurs ne bossent pas les mouvements collectifs et les chemins préférentiels. Et merci de ne pas me brandir le match à Lens à la face, pour servir de contre-exemple : l’hyper-réalisme offensif et la faiblesse de l’adversaire ont été l’arbre qui a caché la forêt, le HAC n’a pas été brillant dans le jeu sur ce match non plus, aussi bandant fut-il !
Aujourd’hui, le chemin préférentiel, c’est Cambon – Fortès – Farnolle – Cambon – Fortès – Farnolle – Cambon …

Sur la gestion du groupe, il y a maints choix qui me paraissent totalement aberrants.
Par exemple, positionner Ludovic Gamboa plus haut que Lys Mousset et Harrison Manzala dans la hiérarchie des offensifs ou s’évertuer à ne pas préférer Victor Lekhal, qui apporterait bien plus aujourd’hui par ses caractéristiques physiques et techniques que Dylan Louiserre qui peine à franchir un nouveau palier.
Je ne parle même pas des changements en cours de jeu qui n’apportent rien ou des choix de banc absolument lunaires. Figurez-vous qu’il n’y a aucun milieu de terrain sur le banc qui va prendre place demain, à Gaston-Gérard !
Si Dall'Oglio est rusé, il va recommander des tacles bien appuyés sur nos récupérateurs...

Voir l’équipe faire du foncier les vieilles de match, douter du contenu de la mise en place tactique, ne pas comprendre les choix humains… J’ai l’impression de revenir 3 ans en arrière.

Alors oui, Bilbon avait su insuffler un état d’esprit au groupe lors des 6 premiers mois, mais que reste-t’il lorsque celui-ci s’étiole ? Plus rien.
Parce qu’on est d’accord hein ? Quand le coach parle de problème de motivation de ses joueurs, c’est son boulot, non ?
Alors oui, Goudet est sympathique et proche de l’image simple et modeste qu’on veut associer au club de football d’une ville ouvrière.

Mais pour moi, ces choses-là sont secondaires : si je veux voir des gens sympa, je ne vais pas discuter avec un entraineur de football, je vais boire un coup avec des potes. 
Si je veux voir du prolo, je ne vais pas voir un match de foot: en étant moi-même un, issu d'un milieu ouvrier, j’ai juste à faire un repas de famille.
Un coach c’est avant tout des résultats, et, en ce qui me concerne en tout cas, une philosophie de jeu.

Quand j’entends après une branlée contre le Red Star qu’on va « arrêter de jouer » (on l’a fait ?) et « balancer de longs ballons devant », j’ai envie de hurler.
Donc on recrute de bons joueurs de ballons pour jouer à la brestoise ? On tombe bien bas.

Je ne veux pas dédouaner les joueurs qui ont une grosse part de responsabilité dans les derniers écueils.
Mais pour pouvoir tirer des conclusions sur son niveau, je pense qu’il faudrait que l’équipe soit dans de bonnes dispositions pour jouer et aujourd’hui, ça me semble loin d’être le cas.

Je crois qu’on s’est enthousiasmé trop, et trop vite.
On a chanté « Thierry Goudet, sers-nous l’apéro », maintenant qu’on a fini les amuse-gueule et l’entrée, avant même d’attaquer le plat de résistance, je me sens déjà ballonné, j’ai des gaz et j’ai envie de chanter « Thierry Goudet, sers-nous le digeo » que le repas se termine enfin.

Qu’on rectifie le tir ou qu’on en finisse. Mais vite.
 
Parce qu’avec cet effectif, on ne peut viser autre chose que le Graal.
Parce que cette saison on est sûr qu’il sera attribué à 3 formations.
Parce que sans forcer, on devrait déjà être installés tout là-haut, là « où c’est beau ».

Et que non, Thierry, le championnat n’est pas si long et qu’il ne reste plus 38 journées pour que tes garçons y retournent.
 
Alors, si jamais tu me montres que mes craintes ne sont pas fondées, c'est peut-être moi qui te payerais l'apéro.

Entre ce qui se dit et ce qui se fait

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C’est amusant à quel point l’ami Donckele et moi pouvons être désynchronisés! On a souvent le même avis, mais pas dans le même timing.

A la veille du match contre Dijon, je pestais contre la situation actuelle et le peu d’espoir que j’avais de voir le navire havrais redresser son cap.
Devant un Olivier Duc contaminé par quelques-uns de mes arguments, Benoît me disait que je noircissais bien trop le tableau.

Aujourd’hui, après le match à Dijon vendredi et la rencontre d’avant-hier face à Metz, nos points de vue se sont inversés et c’est moi qui le chambre pour son pessimisme.

Taille Patron! Ne manque plus que quelques buts pour le graver dans le marbre.
Le premier de ces deux matchs donne malheureusement raison à mon précédent article. A tout point de vue. Ça ne m’a jamais autant fait chier d’avoir raison.

D’ailleurs, vos retours très positifs sur ce papier m’ont fait très plaisir et ce fut un soulagement de voir qu’autant de monde partageait mon point de vue, finalement. C’est un peu comme quand vous vous rendez pour la première fois au bout du monde pour vous baigner et que vous rencontrez finalement d’autres « textiles ». On se sent moins seul.

A Gaston-Gérard, Le HAC a joué recroquevillé derrière, sans mouvement, se contentant d’encaisser les coups de butoir d’un Dijon entreprenant et de balancer de long ballon sur un Dudu complètement esseulé dans ce 4-1-4-1 inédit.
Farnolle, « quasi » infranchissable, dut s’employer maintes fois pour sauver la mise et les HACmen ouvrirent finalement le score à la 29’, contre le cours du jeu, d’une tête de Fortès sur corner. Oui oui, sur corner… ! Fortès, défensivement comme offensivement, c'est Saint Joseph au milieu du Perret : il culmine !

C’est également sur coup de pied arrêté que les dijonnais égalisèrent, puis reprirent l’avantage.
Une première fois, sur un coup franc de « Petit Monocycle » (bah oui, Sammaritano c’est le Valbuena, le « Petit Vélo » du pauvre… Ok, je sors),  Jullien plaça sa tête et égalisa pour les dijonnais à la 61’. Sur ce but, Farnolle est complètement aux fraises : sa mauvaise sortie vient passablement écorner un match monstrueux de sa part jusque-là.
A la 72’, c’est à nouveau sur un coup de boule de Bela que les hommes de Dall’Oglio scorèrent, consécutivement à un nouveau coup de patte de Sammaritano. Il nous aura bien fait chier celui-là !

5ème défaite en 6 matchs et une prestation que le coach havrais aura qualifié de bonne sur les ondes radios. Tout comme le match face au CA Bastia, au passage.
On n’a pas dû voir la même chose, mais bon, je ne suis qu’un supporter et non un technicien : difficile de se faire une idée…

Sur le match suivant, c’était beaucoup mieux dans le jeu. Remarquez, on partait de tellement loin que c’était difficile de ne pas faire mieux.
Les pensionnaires de la porte océane évoluaient enfin en 4-4-2 en alignant donc son duo d’attaquants Gimbert / Duhamel, sexy comme l’enfer. Un choix qui parait tactiquement logique vu l'effectif à disposition. 

Malheureusement, Dudu n’était pas bien physiquement, gêné par des douleurs au dos et à la cuisse. Il semblerait d’ailleurs qu’il souffre d’une sciatique. Ou alors il trouve quelqu’un « chiatique », et j’ai mal entendu…

L'image qu'on aurait retenu sans l'égalisation.
Les débats furent équilibrés en première période. Si techniquement, les HACmen ont livré leur meilleur match depuis bien longtemps, les messins n'étaient pas en reste avec un jeu beaucoup plus rapide - jamais plus d’une ou deux touches de balle – et ils dégageaient une sérénité défensive encore non-vue du côté doyen. J’ai notamment aimé Kaprov (qui n’aurait jamais dû finir le match...) et N’Gbakoto qui sont clairement au-dessus du lot.

Je me suis bien fait gazer par les copains sur le but havrais.
Quand le remuant Gimbert s’est fait faucher à la 21’ aux abords de la surface et obtient un bon coup-franc, je leur sors : « Fontaine. Pleine lulu. Je finis à poil sur le terrain ».
Et bim ! Merci, qui ? Merci Paski ! J’ai pas tenu ma parole et je m’en excuse : c’est pas une question de pudeur, mais une question d’argent. Et puis, il faisait froid !

Froide fut aussi la douche quand les lorrains égalisèrent à quelques secondes de la fin de la mi-temps.
Puel se fait prendre dans le dos, et toute la défense passe au travers du centre que Métanire n’a plus qu'à mettre dans la cage de Farnolle.

Moche, très moche. D’autant qu’on regrettera ce vilain but pendant tout le reste de la rencontre.

Autre indicateur au rouge  : ne pas marquer sur un temps très fort.
En effet, la seconde mi-temps reprend sur les chapeaux de roue et les HACmen poussent fort, aidés par un KOP bien bruyant qui les porte. Sans succès.
L’occasion la plus franche viendra d’une tête de Mathieu Duhamel, puissante mais pas suffisamment décroisée pour tromper Oberhauser. Au centre, un Harrison Manzala qui a montré ce qu’il pouvait apporter en étant titularisé sur la droite du milieu de terrain : de la percussion, des débordements... 

Au final, les havrais essayeront sans relâche pendant 20 minutes jusqu’à s’effondrer physiquement. Malheureusement, les changements n’amèneront rien, une fois de plus.
J’espérais pourtant, avec la probable entrée de Nathaël Julan : Gimbert et Duhamel commençaient à tirer la langue à force de faire des courses dans le vide et de descendre rechercher des ballons. Mais c’était sans compter sur la blessure de Fortès (béquille au mollet) qui sera donc absent pour Créteil, et obligeait Goudet à lancer Costinel « Costil » Gugu pour sa première sous le maillot havrais. Le roumain devrait d’ailleurs être titulaire demain.

Le parrain de la section féminine peut apporter tellement plus encore…

Au rayon des réjouissances : du mieux dans le jeu, de la grinta, le retour de Manzala, les bonnes prestations de Fortès, Mombris et Fontaine, le comportement de Duhamel et surtout Gimbert sur le front de l’attaque.

A celui des inquiétudes : un manque flagrant de repères tactiques et de sérénité défensive, un niveau de forme de Dieuhamel inquiétant malgré sa répétition des efforts, les prestations de Puel, Cambon et Bonnet qui a porté beaucoup mais n’apporte pas en ce début de saison, le peu d’apport du banc (mais où est Victor Lekhal, bordel ?), un 3ème match de rang sans avoir marqué dans le jeu et surtout une seule victoire sur une série de 7 matchs…

Je reste quand-même beaucoup plus optimiste à la veille de se déplacer chez Jean-Michel Lesage et les siens que je ne l’étais avant les 2 matchs précédents.
Comme d’autres, moi non plus, je ne me fie pas à ce qui se dit mais à ce qui se fait : je n’entends pas les justifications incessantes, par contre je vois du mieux et je m’y accroche.

Les méthodes Kwé du genre « on a encore le temps », « on a fait des beaux matchs » et les « on méritait mieux » ne servent de toute façon plus à rien : demain, ce sera le premier match couperet. « Couperet » me paraît être un terme très approprié : désormais 13èmeà 6 points du podium comme à 6 points du premier relégable, une défaite et on s’enfonce dans le ventre mou (peut-être même dans le fond du trou de balle) du championnat, une victoire et on peut recoller aux outsiders. Difficile de faire enjeu plus binaire.

Toujours pas de Victor Lekhal dans le groupe pour demain. Il faut dire que le banc amène tellement que c’est dur de faire une petite place à ce joueur, aussi intéressant soit son potentiel.
Duhamel étant incertain, le staff a convoqué 17 joueurs parmi lesquels il figure, potentiellement remplacé par Natha Julan en cas de forfait avéré. J’aimerais beaucoup le voir sur le terrain. Je le suis depuis un moment et en plus d’avoir un vrai profil d’avant-centre, il est capable d’amener beaucoup dans le jeu. Hors du pré, c’est un régal aussi : il a beaucoup d’esprit. S’il est de nouveau appelé à domicile, regardez bien sa vidéo de présentation sur les écrans géants du Stade Océane. Après l’air belliqueux de tous ses coéquipiers, j’ai failli m’oublier en voyant la sienne.

Pour rester sur la thématique « se faire dessus », je vous donne donc rendez-vous demain.
Sur twitter pour les réactions à chaud, à Saint Joseph pour aller faire brûler un cierge et dans les rades du Havre ou au Pont de Normandie suivant le résultat.

Revault is Back !

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C’était tellement entendu.

Tout le déroulement de cette semaine était téléphoné comme une passe de Cédric Cambon dans l’entre-jeu. Ou convenu comme un dribble du Alex Bonnet de ce début de saison, c'est vous qui voyez.

Cette défaite à Créteil était dans la continuité de ce que l’on a vu face aux messins : plus d’occasions côté havrais, une emprise crescendo sur le jeu, jusqu’à concéder un but à quelques minutes de la mi-temps. La spéciale. Comme face à Metz, ça me donne l’impression de chier sur le seuil juste avant d’arriver aux toilettes. 

Et, comble de la loose, sur une belle praline dont Jean Michel Lesage a le secret en plus !
On le sait pourtant bien que c’est le mec qu’il ne faut pas laisser seul dans les 25mètres, qu’il faut l’attaquer dès que possible et ne pas lui donner le temps d’armer ! Bah non… ! Je serais curieux de savoir quelles ont été les consignes données aux joueurs avant le match...

Au retour des vestiaires, les hommes de Goudet se faisaient endormir par le faux rythme imprimé par les cristoliens jusqu’à l’entrée déterminante de deux hommes : le trop peu utilisé Lys Mousset (pour Manzala, 58’), et Mathieu Duhamel (pour Mendès, 69’), amoindri par une sciatique. Ou une blessure diplomatique ?

Pour l’égalisation, le premier servait le second d’un véritable caviar. Mais genre avec le chiffon sur l’épaule, la cuillère en argent et tout le bataclan, hein ! Dieuhamel coupait au premier poteau cette merveille de centre pour l’égalisation. Ca calmait mes nerfs en pelote, rudement mis à l’épreuve en voyant que Nathaël Julan étant en train de glander en tribune au profit d’un joueur blessé. 

On était alors à la 70’ et on pouvait espérer arracher le point du nul ou conclure une seconde fois, sur un malentendu.

Nouvelle erreur de concentration puisque les cristoliens remettaient le couvert 4 minutes plus tard par l’intermédiaire de l’ami Mollet, libre de tout marquage. Encore un basique du football malmené : les coachs martellent qu’il faut redoubler de concentration pendant les 5 minutes qui suivent un but inscrit, car c’est une période propice à une baisse de vigilance.

A l’issue de cette 6ème défaite en 8 matchs (toutes compétitions confondues), j’allais faire un tiercé-godet avec quelques potes dans un rade de LH pour partager et échanger nos points de vue, comme cela nous arrive parfois. A ma grande surprise, j’étais plutôt de bon poil, aussi douloureux fut le match. Ne dit-on pas que la douleur, c’est le mal qui part ?

Et l’un des maux est effectivement parti depuis en la personne de Thierry Goudet. Je serai d’ailleurs le seul à qui il aura finalement payé l’apéro d’une certaine manière : j’avais parié deux mousses qu’il ne reprendrait pas cette semaine ! Coucou Cédric ! 

En parlant de Cédric, ce fût avec le même état d’esprit qu’à l'époque de Daury que je suis allé à la Cavée Verte le lendemain, pour assister au match des U19 : histoire de voir un peu de football cette semaine, quand même ! 

Les bézots de Bruno Rohart accueillaient le leader amiénois. Le 11 suivant évoluait dans un 4-2-3-1 :
Pellemard-Bassi (qu'on résumera à PB dans les prochains live-tweet et résumés...) - Cantrel - Biatoumoussoka (qu'on appelle par son prénom, Messie) - Danger (cap.) - Ozdemir - Soula - El Ouatki - Lia - Alfarela - Habani - Mapeja

Un match disputé, avec une équipe havraise qui aurait sûrement fait meilleure figure si elle avait eu son milieu de terrain habituel avec Tiehi et Billaud qui amènent plus d'impact. 

Elle aura néanmoins fait le taf face à une équipe de l'ASC très athlétique, en remportant le match 3 buts à 1 avec des réalisations d'Alfarela (30'), Mapeja (52') et de Ba (89'). Si elle m'impressionne moins que les U17 pour l'instant, cette équipe a de beaux jours devant elle et quelques individualités à suivre de près.

Si les matchs des jeunes vous intéressent, je vous invite vivement à me suivre sur twitter pour profiter des live-tweets des matchs. J'en couvre au moins un par week-end. Autant que ça serve au plus grand nombre.

A ce sujet, les photos de Mégane seront bientôt de retour sur le blog puisque la photographe d'Un Havrais Au Céans vient de récupérer son accréditation ! Comment elle va se la péter, tiens...

Il aura finalement fallu attendre le lundi matin pour que la décision collégiale de Vincent Volpé, Arnaud Tanguy et Christophe Revault à propos de l’avenir de coach Goudet soit officialisée. 

Vous vous en doutez, c’est une nouvelle que j’ai accueilli avec beaucoup de soulagement, et ce n’est pas en écoutant les réactions d’après-match que ça allait changer : on nous a encore servi la même soupe de prétextes qu’à chaque fois. C’est quand même flippant de se rendre compte que Duhamel est plus lucide à la fin du match que son futur-ancien coach. 

Vincent Volpé a bien parlé d’un problème de méthode : les choix sportifs, les entrainements et la mise en place tactique n’étaient pas au niveau. 

Choisi par Maillol et Thouvenel bien avant le départ de son prédécesseur, il aura fait le taf les 6 premiers mois qui suivirent la démission de Mombaerts en apportant de la dalle à une équipe qui n'en avait plus: ne serait-ce que pour ça, souhaitons-lui bonne chance pour la suite.

Il n’est pas le seul que j’accable pour ce début de saison honteux : en faire le seul problème de cette équipe serait déresponsabiliser complètement ses joueurs et son staff. Certains d’entre eux ne vont plus pouvoir se cacher et j’espère que Revault saura tirer les enseignements de ce qu’il verra lors de son intérim’, en sa nouvelle qualité de directeur sportif. C’est là que j’attends notre ancien portier, plus que pour les résultats de l’équipe paradoxalement.

En effet, ce passage sur le banc ne va pas être simple pour Christophe. 

La fois précédente, il avait pu bénéficier de Johann Louvel en tant qu’adjoint, ce qui ne sera pas le cas cette fois-ci. Avec Philippe Bizeul, ça devrait être une autre paire de t... manches !

Ceci dit, il devrait profiter de nouvelles ressources : des joueurs actuellement éteints devraient soudainement se réveiller. D'autres, qui avaient déjà les dents et la motivation, pourront tirer leur épingle du jeu de cette nouvelle donne. Enfin, sa force de persuasion et son amour pour le maillot Ciel-et-Marine devraient faire le reste.

J’espère revoir des choix judicieux, comme Victor Lekhal au milieu de terrain et Cédric Cambon là où il est vraiment performant : en charnière centrale. Entre autres, bien sûr. Nous verrons bien les premiers indices lors du match de vendredi face à Niort, à la suite duquel le nouveau coach devrait prendre place. Casanova-Uvenard ? Antonetti ? Hantz ? Nous verrons bien.

Quelle que soit l’issue de son intérim', quel dévouement pour son club encore, et quelle classe dans ses prises de paroles ! 

Il semble désireux de savoir comment le public prend son retour provisoire aux manettes, s’il veut mon avis, je le livre tout cru : j’ai confiance en lui, il est légitime et je sais qu’il nous sortira de l’eau.

Qui sait, dans quelques matchs, peut-être chanterons-nous « Christophe Revault, paye-nous l’apéro » !

Savoir prendre des décisions

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Dans le dernier billet, j’avais laissé entr’apercevoir que l’intérim de Revault serait plus difficile que la fois précédente.
Christophe n’étant pas un entraineur, son succès repose forcément sur la présence à ses côtés de quelqu’un  capable d’assurer la mise en place tactique : le staff n’ayant pas changé, il était évident qu’on allait voir un match dans la même veine pleine de varices que ce début de saison.
Je pensais toutefois que le fameux « choc psychologique » et que l’envie insufflée par Revault réussiraient à faire la différence face à une équipe aussi faible que celle de Niort. Parce que soyons clair, la seule chose de propre du côté des chamois, c’était les cheveux de Brouard !
Et bien, il faut se faire une raison : le HAC est aujourd’hui aussi faible que les équipes les plus faibles du championnat. Une somme d’individualités ne fait pas un bon collectif, surtout quand la majorité des individualités en question n’est pas au niveau.

Ce n’est pas compliqué, il n’y avait quasiment rien à se mettre sous la dent vendredi au Stade Océane : une occasion ratée de Duhamel qui ne l’a pas fait décolérer du match, et une frappe cadrée « histoire de » d’un A. Bonnet absent toute la rencontre.

Aux maigres sources de réjouissance, on notera la prestation monstrueuse de Steven Fortès qui surnage au milieu de ses coéquipiers.
On remarquera également la bonne prestation de Ferland Mendy qui devrait logiquement reléguer Jérôme Mombris sur le banc.
J'ai bien aimé l'attitude de Gugu, qui me parait avoir le bon "mindset", rugueux avec ses opposants et haranguant le public quand il le fallait.

Et j'en viens à Dylan Louiserre, dont je m’étonnais de la titularisation.
Je trouvais Dylan trop juste dans l’impact pour composer un milieu à deux récupérateurs. Je le préfère dans un 4-3-3 où son profil de box-to-box peut-être beaucoup plus utile quand il est complémentaire d’une paire type Fontaine + Lekhal voir d’un Fontaine + M’Bami. Et puis, soyons clairs : à l’instar d’Alexandre Bonnet, je ne trouvais pas sa présence dans le 11 méritée au vu des dernières prestations.
Et bien, Dylou m’a donné tort. Il a été l’auteur d’un très bon match. Ça a été un peu plus dur sur la fin car il était sans doute émoussé physiquement mais à ma grande surprise aucun changement n’a été opéré pour ça : était-ce si utile de barrer Victor Lekhal par Modeste M’Bami pour finalement ne pas le faire rentrer ? On aura encore vu des décisions bien lunaires face à Niort, tiens !

Belle prestation de Dylan Louiserre qui n'aura pas suffit à gagner la bataille du milieu.
Enfin, je voulais mentionner Fabien Farnolle qui aura finalement été le havrais le plus déterminant avec 3 arrêts décisifs qui sauvent le pauvre petit point acquis.
Quel gardien ! Certes, il lui faut du temps pour parfaire sa lecture du jeu mais rappelons qu’il reprend tout juste la compétition après une longue période sans jouer. Et puis son jeu au pied n’est pas celui de Neuer, mais c’est tellement plus facile pour le public « lambda » (je n’inclus pas le KOP dans cette saillie) de lui foutre la pression pour relancer plus vite alors qu’il n’y aucun mouvement, aucun joueur qui se démarque, devant lui.
Ce public est parfois aussi lucide que l’aura été Stéphanie Frappart sur ce match !

Je crois que mon plus grand écœurement de la soirée restera l’hommage du KOP à Goudet.
Être ovationné par le KOP est un honneur à mes yeux.
Que l’on trouve le personnage sympathique et qu’on ait de l’empathie pour sa situation, je n’ai aucun problème avec ça. Mais qu’on le chante alors que sous son ère, le club s’est vidé de son fond de jeu, le stade de son affluence intéressante de début de saison et que certains joueurs sont devenus méconnaissables, c’est juste n’importe quoi ! Un peu de lucidité, putain !
Si ça vous suffit un gars qui prend juste l'apéro avec vous, je vais envoyer mon CV...
La très pertinente banderole « Goudet : Merci pour ce moment » avec ses deux niveaux de lecture aurait amplement suffit.

J’ai d'ailleurs dit ce que j’en pensais à quelques supporters que je connais et apprécie quand je suis allé boire un coup au local de la fédé après le match. Les avis étaient partagés.

Nous avions en tête de faire une petite surprise à l’ami Olivier Duc pour son dernier match commenté au Havre et avant son départ de l’autre côté de l’eau. Le chat noir débarque chez les canetons, préparez-vous à voir Malgerbe dégringoler !
A cette occasion, je lui ai remis un cadre dans lequel figure une œuvre de votre illustratrice préférée. Steph l'a représenté avec un chat noir dans les bras, devant la ville dans laquelle il est arrivé il y a 11 ans et qu’il porte dans son cœur aujourd’hui. Olive me manquera beaucoup, c’est vraiment un chouette gars.
Bonne chance à lui, j’espère qu’il traversera la seine de temps à autre pour nous offrir un coup de Costières !


J’en arrive donc à la suite des évènements.
Il faut aujourd'hui remplacer Thierry Goudet et une partie de son staff, puisque Philippe Bizeul ne devrait pas survivre à son départ.

Benoît Donckele nous a appris que 4 personnes restaient aujourd’hui en lice : Frédéric Antonetti, Jean-Luc Vasseur et 2 personnes que la direction du club tient à garder anonyme.
Vu que rien ne m’emballe dans ces options, et que je doute franchement que Rudi Garcia ou que Christian Gourcuff se cachent dans les 2 noms tenus secrets, j’aurais voulu qu’on se penche ensemble sur une 5ème possibilité.

Pour rappel, le triumvirat Volpé-Tanguy-Revault cherche parmi 3 profils :
- Un entraineur expérimenté de ligue 1.
- Un formateur expérimenté ou un adjoint dans un staff qui souhaiterait se lancer en tant que n°1.
- Un jeune entraineur à fort potentiel.

Et bien, j'en connais un qui correspond parfaitement aux deux dernières catégories: Johann Louvel.

Impressionnant Fortès, en taille patron !
Il fut déjà adjoint, de Revault tout d'abord, avec le succès qu'on connait: 6 matchs gagnés sur 7. Et vu qu'il était à la baguette, laissant à Christophe les causeries, on ne pas minimiser son impact sur ces résultats.
Il fut ensuite celui d'Erick Mombaerts durant les 6 premiers mois de son règne. 6 mois qui sont pour moi les plus aboutis du HAC en terme de jeu pur, ce qui, une nouvelle fois, n'est pas un hasard.
Et que dire des résultats? 9 victoires, 6 défaites et 5 nuls. S'il vous plait.
Si on met bout à bout les deux intérim', le HAC était la 3ème meilleure équipe de ce championnat.

On retrouve ce même jeu léché et ces résultats dans les équipes de jeune qu'il a en charge puisqu'il est directeur du centre de formation, et chez la B qu'il coach depuis 2011.

Seul désavantage: il n'a pas le BEPF, ce qui coûterait quelques sous au club... mais certainement pas autant que la rémunération de Fred Antonetti !

Il a l'avantage de connaître le contexte havrais, son vivier de jeunes et le club sur le bout des doigts. Alors ouais, c'est pas un nom ronflant, il porte un nom indésirable pour les superficiels qui ne s'arrêtent qu'à ça mais ce serait un choix couillu. Un choix havrais.

Notre direction actuelle est-elle capable de prendre des décisions aussi courageuses? Je ne sais pas, vu le temps qu'il lui a fallu pour prendre les décisions nécessaires concernant le staff actuel.

En tout cas, je veux mettre en avant cette possibilité, parce que cela fait trop longtemps qu'on la néglige, et que je crois savoir que Johann souhaite vite prendre en main la destinée d'une équipe professionnelle et ne restera pas indéfiniment à la tête du centre de formation.
Centre de formation que pourrait tout à fait reprendre Alain Belsoeur, par exemple.

Je ne le connais pas personnellement, je n'ai pu discuter que quelques fois avec lui, mais ce que je sais de Johann Louvel c'est que c'est un coach sévère, exigeant, juste mais aussi très simple et très accessible. Quelqu'un de passionné. Quelqu'un que j'estime sportivement tout simplement.

J'espère que cette option est déjà considérée, au club, et que si ce n'est pas encore le cas, elle le sera à un moment donné puisque c'est celle qui me paraît, à moi et à d'autres, la plus naturelle, tout simplement.

Je terminerai ce billet d'humeur en revenant brièvement sur le match de la B de ce samedi : après avoir disposé du Evreux FC 27, encore invaincus, la réserve est seconde du groupe H de CFA2 à 2 points du leader.

Louvel a aligné le 4-2-3-1 suivants pour affronter le très athlétique adversaire eurois :
Bois - Gomis - Mombela - Dembi - Danger - Lekhal (cap.) - Chemlal - Gamboa - Sissako - Mousset - Gory (+ Boisvillier - Gory - Alfarela - Lia Okou - Chemin)

Menés à la pause contre le cours du jeu face à une équipe venue pour défendre, les réservistes ont renversé le match pour finir sur le score de 2 buts à 1, avec un doublé de Gory, fraîchement entré au retour des vestiaires.

Je n'ai pu assister qu'aux cinq dernières minutes du match des U17 le lendemain, qui ont également disposé de la formation ébroïcienne par 5 buts à 0 sur des réalisations de Laup, Vital par deux fois, Gutaine et Hoaereau.
Dixit Nox, "Maître ès Formation Havraise", les bézots ont livré leur plus mauvais match de la saison !
Les voilà leader du championnat U17 national, à trois longueurs devant le dauphin PSG.

Quand est-ce qu'on se donne les moyens de prendre autant de plaisir en allant voir les pros que quand on va voir la formation?

Votez Louvel, bordel !

Un club à deux visages

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Mapej' en est à 6 buts avec les U19 du HAC

Depuis des années, j’ai souvent l’impression de suivre deux clubs différents : le HAC et son centre de formation.
Cette semaine encore, je n'ai pas dérogé à cette désagréable sensation.

Vendredi, je suis tout d’abord allé voir une équipe professionnelle au fond de jeu moribond, au moral en berne et en mal d’un coach avec lequel construire. 

Face à Malgerbe, actuellement sur le podium de ligue 1, je ne donnais pas cher de sa peau. Mais allons bon, on s’en fout un peu non ? Ce n’est qu’un amical et puis c’est Caen, pas la Fabiusie. Pour qu’il y ait rivalité, il faut que l’image des deux villes s’entrechoquent, ce qui est difficile avec Caen, ce que le maire de la dite-ville a parfaitement résumé il y a quelques jours : « Le problème de Caen n’est pas qu’elle souffre d’une mauvaise image, c’est qu’elle n’a pas d’image du tout… ».
Clap, clap, clap ! Enfin un caneton lucide !

Je fus assez étonné de voir une première mi-temps plus qu’équilibrée.
Les havrais dominèrent les débats, malgré un jeu brouillon et un début de rencontre tout en flottement de la part d’un 11 assez exotique : Farnolle – Mendy – Bain – Fortès – Chebake – M’Bami – Louiserre – Gamboa – Gimbert – Duhamel – Mendès.
Farnolle fit tout juste chauffer les gants sur une lourde frappe de Rodelin et s’employait à sortir une grosse parade sur une seconde occasion du Hoarau du pauvre.
A ma grande déception, Duhamel buta lui aussi sur Vercoutre  à 3 reprises. J’aurais tellement voulu troller les caennais avec un but de Dudu ! Tant pis, on attendra la Coupe de France ! (je déconne...)

En seconde mi-temps, on a donné dans la gouderiolle avec des changements « What the fuck ». Genre finir avec Sissako et Julan au milieu de terrain, quoi !
Milosavljevic a été battu à trois reprises: une lourde frappe de Jeff Louis (il nous aime fort, lui), un but heureux de Karamoh et un csc de Puel.
Le score est anecdotique, la seconde mi-temps a été faussée ne serait-ce que par le simple fait de changer de gardien.

Junior Tiehi, capitaine et rampe de lancement des U19.
Non, ce qui m’a vraiment dérangé sur ce match, ce n’est pas tant le résultat (ou la manière puisqu’elle était attendue) : c’est le public.

Un public du dimanche, majoritairement très calme (un peu trop même) et minoritairement composé de quelques bas de plafonds qui ont osé des réflexions très pertinentes du type « il est où Thierry Goudet ? » ou autres mots doux adressés aux joueurs. 
J’ai déjà beaucoup de mal avec les agressions verbales en cours de match, mais ça m’est encore plus insupportable quand ça vise les jeunes. Interpeler Ferland Mendy en l'appelant Benjamin, ça donne déjà le niveau. Mais hurler à Lys « Et bah t’en es loin de la ligue 1, Mousset ! », alors que le bézot entre en seconde période, que le match est déjà daubé et surtout qu’il n’a jamais demandé à jouer en L1, c’est… comment dire ? 
Je vais éviter les qualificatifs, en fait. J’aimerais éviter d’avoir à en débattre avec cette f(r)ange du public: ça ne sert à rien d'essayer de mettre de l'intelligence où il n'y en a pas.

J’en suis arrivé à un tel degré d’écoeurement que j’ai quitté le Stade Océane avant la fin de la rencontre (ce qui ne m’arrive jamais) et n’ai pas vu le dernier but. C’était peut-être mieux ainsi, pour le bien de ma santé mentale. 

Remonter au score maintenant était de toute façon une utopie, une cause désespérée. Un peu comme les quelques canetons qui chantaient "Caen Capitale".

Alors, le lendemain je suis allé prendre mon prozac virtuel en allant voir les U19 qui jouaient en championnat national contre Arras.
Une bouffée d’air frais après cette atmosphère fétide comme une haleine de client de PMU chargée au pastis.

Les garçons de Rohart évoluaient en 4-2-3-1, le schéma type des équipes de la formation :
Canu – Cantrel – Ozdemir – Biatoumoussoka – Bangala – Tiehi (cap.) (El Ouatki 69’) – Soula – Rofique (Billaud 65’) – Alfarela (Abedi 79’) – Habani – Mapeja (+Samoura – Ba)

La première période fut assez pauvre en but, mais la maitrise du ballon incontestablement havraise.

A la manière d’un gardien de hand, Dhenny Canu repoussait une frappe adverse du bout du pied (18’), et ce fut sa seule véritable parade de la rencontre. En effet, la seconde et dernière occasion arrageoise, une demi-volée puissante en dehors de la surface, fut interceptée par Simon Cantrel (20’).

Le petit n°10 havrais, Migouel Alfarela, a goinfré une belle occase mais su se montrer tout de même décisif.
Après trois occasions manquées – Cantrel d’une frappe excentrée (9’),  Ozer Ozdemir de la tête sur corner (24’) et une tête non cadrée de Clency Rofique sur un centre de David Bangala (35’) – Bardou Mapeja ouvrait enfin le score pour les siens après un gros déboulé de Migouel Alfarela sur le flanc droit qui lui adressait ensuite un centre tendu au second poteau. Le but de « Mapej’ » est un peu chanceux : son plat du pied n’est pas maitrisé et lobe le gardien adverse.
Le tout sous un exquis "vas-y, pète-le!" du coach adverse. Classe, le garçon!

Juste avant que l’arbitre ne siffle la mi-temps, les havrais s’offraient une dernière occasion avec un centre de l’intenable Bangala, mais la reprise de Masire Soula était captée.

Les HACboy repartaient sur les chapeaux de roue au retour des vestiaires avec une frappe à bout portant manquée par Alfarela (50’) et une grosse praline de Junior Tiehi interceptée en deux temps par le gardien adverse (60’).

Sous les yeux d’Harold Moukoudi qui devrait bientôt retoucher le ballon, les U19 aggravaient le score à la 64’ par l’intermédiaire de Redouane Habani, opportuniste, qui poussait du bout du pied un ballon amené dans la surface par un joli travail de Mapeja (2-0).

Les Ciel-et-Marine ne se satisfaisaient pas de ça et essayaient d’alourdir le score, par un puissant coup-franc de Yohann Billaud qui faisait trembler les montants (74’) puis une frappe sèche de Bangala (86’).
L’adversaire craquait dans les arrêts de jeu. Bilel Abedi fraichement entré à la place d’Alferala (79’) faisait sauter le verrou deux fois en deux minutes. Deux réalisations coup-sur-coup, sur un centre de Soula dévié, tout d’abord (91’), puis sur un service de Mapeja repris d’une demi-volée qui lobait le dernier rempart adverse.

Ozer Ozdemir, un joueur à suivre de très près.
Mentions spéciales à Ozer "Turkish Airlines" Ozdemir qui n'a pas laissé passé un ballon aérien, Tiehi dont la puissance et la qualité de passe ont fait merveille au milieu de terrain, à Alfarela et Abedi pour leur technique décisive et à Mapeja pour sa 6ème réalisation.

Les U19 montaient provisoirement sur le podium, tout là-haut, là où c’est beau. Depuis, Lens et Lille les ont malheureusement rattrapés et fait chuter a la 5ème place, mais ce n'est que partie remise puisque les jeunes de Rohart ont toujours un match en retard.

Les autres équipes de la formation Ciel-et-Marine ne sont pas en reste, puisque les U15 ont disposé de Bihorel par 21 à 0 (no comment) et les surprenants U17 restent leader du championnat avec une 7ème victoire en 7 journées, acquise à Aulnoye (1-3).

Je note leur match face au PSG sur mes tablettes, dimanche prochain: il risque d'être savoureux. 

Et puis, il y aura la reprise du championnat de l'équipe professionnelle à Valenciennes, vendredi. Journée pour laquelle je suis beaucoup moins enthousiaste..

Je prie pour que ce soit la dernière sans entraineur digne de ce nom : ce grand écart émotionnel entre la formation et les professionnels exige une très grande souplesse que j'ai de moins en moins !

Le HAC c'est l'Amérique !

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Comment ne pas commencer le papier de la semaine avec la nouvelle du jour ?

France Football a annoncé ce matin que le HAC avait fait sa priorité de l’américain Bob Bradley, ancien sélectionneur des USA et de l’Egypte, coach de maintes formations de MLS, et actuel entraineur de Stabaek en D1 Norvégienne.
Depuis 2 semaines, j’avais eu l’information que le club avait ciblé son choix n°1, qu’il était étranger et parlait français. Dites-donc, ça coïncide bien tout ça, non ?
Je sais désormais qu’il s’agit bien de papa Bradley.

Ouais ouais, je suis un petit cachotier, mais comme je le dis souvent : je suis  là pour investiguer mais pas pour faire de l’info.
Où en sont les discussions, ça, peu de gens le savent et je ne le saurais probablement jamais non plus mais ce serait assurément un gros coup sportif et médiatique que réaliserait ainsi Vincent Volpé.
Si le deal se concluait entre les deux compatriotes, il ne pourrait être effectif avant le 8 Novembre, date à laquelle le championnat Norvégien prend fin. Stabaek est d’ailleurs le dauphin de Rosenborg, incontestable leader, à 3 journées de la fin…

On commence déjà à parler du HAC outre-atlantique... Parlera-t'on bien de "The Elder Club" ?

Difficile pour moi de donner un avis tranché sur la question puisque je ne le connais que de nom.
Sur le papier, passer de Thierry Goudet à Bob Bradley, ça me donne la sensation de divorcer de Maïté pour se remarier avec Charlize Theron…
Bon, je vous le concède, ça reste moins alléchant que Johann Louvel !

Je ne me rappelle pas du jeu pratiqué par ses sélections, lorsqu’il officiait avec les Yankees. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de la coupe du monde en Afrique du Sud, mémoire très sélective oblige… Je me rappelle juste qu’on vantait les progrès du foot américain sous sa houlette.
Et puis sa carte de visite est quand-même impressionnante, on ne parle pas d’une montée heureuse en ligue 1 dans le pays de la rillette : 1 championnat MLS et 2 coupes avec Chicago, 2 trophées de meilleur entraineur de MLS en 98 et 2006, 2 finales et une Gold cup avec les USA en 2007, 2009 et 2011, une finale de coupe des confédérations avec les USA en 2009… Et un ratio d’environ 50% de victoires dans sa carrière.
On l'évoque souvent comme un grand meneur d'hommes avec beaucoup de charisme.

On va dire dire que je suis enthousiaste… Voire très enthousiaste…
En fait, on va même aller jusqu’à dire que puisque le CM du club s'est découvert une passion avec les Go-Pros, il n’a qu’à m’en coller une : avec l’hélicobite que je vais faire à l’annonce du nouveau coach je pourrais me recycler en drône ! Les caincains rafolent des drônes en plus.

Alors je prends des risques. Par avance et avec un dessin de Steph pour l’occasion : Welcome to LH, Bob !

Triplé pour Mapej': Bardou, la force tranquillou...
Rappelons aussi qu'un nouveau recruteur a été admis au club doyen en la personne de Jérôme Fougeron. Cet ancien du Téfécé a pour fait d'armes les recrues de Ben Yedder et Regattin, entre autres. S'il vous plait ! J'espère juste que cette arrivée ne barre pas un hypothétique retour de Franck Sale à la cellule de recrutement que j'appelle de mes vœux !

Avant la très probable arrivée du nouveau coach à la prochaine mini-trêve, il faudra que l’équipe de Christophe Revault confirme un regain de couleurs lors des trois prochains matchs, contre Sochaux et à Tours et Laval.

Les HACmen ont certes disposé de Valenciennes vendredi dernier, mais il faut rester très humble : l’équipe de Le Frapper est vraiment dans le dur, mentalement et dans le jeu.

Après 4 points en 2 matchs et sans réelle opposition en face sur le dernier, il serait osé de crier victoire et penser (panser ?) tous les maux de l’équipe professionnelle réglés.

On a encore de gros problèmes d’animation offensive et de performances individuelles dans ce secteur. De choix tactiques, également, puisqu’on confirme des titulaires en mal de performances.
Et puis, l’éternelle rengaine : on a encore arrêté de jouer et subi le match après cette magnifique réalisation à la 15’ (à confirmer ) de « Dudu » Duhamel sur une offrande de Paski Fontaine. Le premier devient le meilleur buteur de l’équipe avec sa 3ème réalisation, le second devient meilleur passeur du changement avec ce 4ème geste décisif.

Je ne mégote pas pour autant. J’ai vu des choses rassurantes : de l’efficacité de Dieuhamel qui a retrouvé le sourire et de l’allant physique, de la solidité de la défense avec un Cédric Cambon enfin à sa place en charnière centrale en passant par une entrée intéressante de Modeste M’Bami à un Fabien Farnolle qui devient de plus en plus constant dans ses performances, il y a vraiment de quoi espérer des jours meilleurs.

J’avais envie de lui faire plein de boujoux sur le crâne après son arrêt sur le penalty de N’guette.
Quel scandale arbitral encore ! Comment l’homme en noir a-t’il pu voir une faute sur ce tacle parfait de Fortès, je me le demande encore…

J’ai savouré la victoire qui signe le retour à une dynamique positive, avec la nette impression d’assister à la naissance d’une équipe.
Et puis, ça ne peut que continuer puisque le Chat Noir nous a quitté: 100% de victoire depuis le départ d'Olivier Duc !

Quelques joueurs étant sélectionné en U17 (Rafik Guitane en Equipe de France pour nous), le match tant attendu des U17 face au PSG a été reporté. Je me suis donc rendu à celui de leurs ainés U19 pour continuer de surfer sur cette vague de soulagement.
Les bézots de Rohart affrontant la lanterne rouge du championnat pour l’occasion, je ne donnais pas cher de la peau de l’AS Beauvais…

Aux côtés de Junior Tiehi, Yohann Billaud a fait des merveilles
A peine le temps de dire bonjour aux scouts en place (non non, pas des recruteurs: de vrais scouts! cc @Nox) : dès la première minute, Teddy Lia Okou faisait parler la poudre avec une belle frappe enroulée du pied gauche, sur un caviar de Migouel Alfarela. 6 minutes plus tard, c’est ce même Alfarela qui partait seul au but et ajustait après avoir éliminé le portier (7’). A la 13’, c’était un picard qui taclait le cuir au fond de ses propres cages. Puis, c’était au tour de David Bangala d’y aller de son but, en coupant de la tête au second poteau un corner joué en 2 temps (23’). A la 34’, ce diable de Lia provoquait un penalty que Bardou Mapeja transformait avec succès avant de s’offrir un doublé sur un centre en retrait de Redouane Habani (37’).

6 buts et un véritable déluge offensif que seul l’arbitre pouvait arrêter avec le coup de sifflet qui sonnait la fin de la mi-temps. Ça commençait à devenir embrassant !

Les HACboy se relâchèrent en seconde période avec un but casquette encaissé dès la reprise, en grande partie à cause d’un manque d’agressivité dans les duels aériens. Mapej’ s’offrit quand même le luxe d’un triplé avant la fin de la rencontre, en repoussant une lourde frappe de Billaud que le gardien écartait dans ses pieds.

Bruno Rohart a quand-même du élever la voix dans les vestiaires après cette seconde mi-temps indigente. C'est pas plus mal, ça gardera ses jeunes pousses concentrées lors des prochaines journées malgré le score de ce dernier match.

J'ai beaucoup aimé les prestations de Messie Biatoumoussoka, Migouel Alfarela et Teddy Lia qui a rendu dingue son vis-à-vis. Je ne peux pas ne pas inclure Bardou Mapeja qui signe ses 6, 7 et 8èmes réalisations en championnat. Et une mention spéciale pour Yohann Billaud que je trouve de plus en plus prometteur: multipliant les courses, redoublant les passes et les efforts, à la frappe lointaine et au coup de pied arrêté, son activité est absolument remarquable. Continue !

A la fin de cette 8ème journée en retard du championnat U19 national, les voilà tout de même second du championnat.

Ce fut un week-end sportivement parfait. Cette semaine, le HAC, c'était l'Amérique !
En mettant bout à bout des journées comme celles-ci, ça pourrait devenir l'Eldorado...

De gauche à droite: Mapeja, Messie, Alfarela, Cantrel, Bangala, Billaud, Lia, Ozdemir. La jeunesse havraise a de beaux jours devant elle !

Quand ton équipe retrouve la grinta !

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https://lh3.googleusercontent.com/-KpcIKsSXkAo/VjEcBRuNarI/AAAAAAAACVU/Vd5o4Rr-OJo/h120/noursontribune.jpg 
Avant le match qui opposait nos protégés à Sochaux, j'avais été sollicité par l'excellente Bande à Bonal pour donner mon avis sur la rencontre. Et mon pronostic. Si vous la relisez aujourd'hui, j'étais marginal par rapport aux autres avis mais  dans le juste : http://labandeabonal.fr/2015/10/22/le-havre-sochaux-lavant-match/

Bien de quoi alimenter mon boulard !
Et comme si ces prévisions justes et ce bon résultat ne suffisaient pas, j'ai pu assister aux coulisses du match, avant et après.

En bref, j'ai tutoyé les sommets de la béatitude, les manquant de peu pour des problèmes de fond : un fond de rhume et un manque de fond de jeu.

Tout est encore loin d'être parfait.

En témoignent ces 3 corners d'emblée dont le premier nous voit concéder l'ouverture du score (3'), faute de marquage et de passivité de la défense, et le troisième voit Bonnet sauver le break en s'interposant sur la ligne de but (13'). J'étais en position fœtal en attendant que ça se passe, à ce moment là, ce que Steph a parfaitement illustré dans son dessin de la semaine.

20 premières minutes sans jeu durant lesquels les HACmen ont regardé les sochaliens dérouler, jusqu'à ce que Fabien Farnolle annule une contre-attaque conclue par une volée d'Onguéné, déjà buteur.

On vit alors un début de révolte havraise. Une révolte qui ne fut réellement palpable qu'à partir de la seconde mi-temps. 

Entre temps et en l'absence de jolis mouvements havrais, on s'est contenté de l'égalisation du score par mon Paski d'amour, bien aidé par Weber qui lut mal le coup-franc qui finit par mourir petit filet opposé. Il fut peut-être gêné par Joseph Mendès, sur la trajectoire, mais ne parvint pas à dévier le ballon.

Que les choses soient claires, le chambrage étant mon fond de commerce, je devrais normalement charrier Jo pour avoir célébré ce but, mais :
- 1: Jo ne me fait plus de boudin depuis peu, et je ne voudrais pas ruiner un beau roman d'amitié naissant.
- 2: Je faisais la même quand j'étais gosse, en poussin, au SRAC. On sait jamais, ça peut passer.
- 3: Paski, c'est pas très Charlie de vouloir attribuer le but aux petits copains pour être meilleur passeur du championnat ! >:)

Quand t'as enfin réussi à intégrer ton club de cœur !
De retour des vestiaires, les hommes de Revault passèrent clairement la seconde, avec quelques fulgurances dans le jeu et pas mal d'occasions. 6 pour être exact.
La plus belle étant bien évidemment ce but de la victoire, parti d'une récupération de Denys Bain, d'une relance magnifique dans la profondeur de Paski et enfin, d'un geste d'une grande intelligence de Dieuhamel, qui aurait pu la tenter mais a préféré jouer la sécurité en cherchant (et en trouvant!) Alex Bonnet au second poteau.
Quelle plus belle manière de signer son réveil qu'avec cette puissante volée qui donne les 3 points de la victoire ?

S'il me manque et que je le boujoute dans ces lignes, il est amusant de constater que depuis qu'Olivier Duc est parti couvrir la Basse, on cumule 2 victoires de rang et Malgerbe a perdu. Je dis ça...
Une huitième place grappillée, à 6 points des 3 premiers et une série de 3 matchs sans défaite avec un seul but encaissé pour Revault.

Une opération commando qui fleure bon la sueur et le succès et qui approchera la perfection s'il parvient à ajouter au moins 4 points sur les deux prochains déplacements à Tours et Laval et une qualification en Coupe de France au bilan de sa pige, avant, normalement, de rendre les clés de l'équipe professionnelle à la prochaine mini-trêve.

Quand t'as libéré ton club en ouvrant ton compteur but après une grosse période de disette !
Si je suis de ceux qui ont envie d'embrasser son crâne chauve pour son attachement au club et ses services rendus, je ne suis pas de ceux qui ont envie qu'il continue au-delà.
Et je vous jure que j'ai eu littéralement envie de le faire quand il a sorti son "Ma plus grande victoire ce soir, c'est de voir la joie des 26 mecs dans les vestiaires, dont les jeunes." devant mon pif, en salle d'interview.

Parce que ce n'est pas possible en l'absence de diplôme, parce qu'il ne le souhaite pas lui-même et parce qu'on a réellement besoin d'un projet de jeu à court et long-terme, laissons-le poursuivre son intérim' et chérissons-le pour son travail. 

Au delà: Stay calm and wait for Bradley !

La prochaine étape va être d'aller chercher quelque chose au Stade de la Vallée du Cher où Tours est parvenu à défaire Angers mercredi, en Coupe de la Ligue. 
Et ce ne sera pas une mince affaire...




PS: Ne lui dites surtout pas, sinon elle va prendre le melon, mais appréciez l'exceptionnelle qualité des photos de Mégane !

Quand t'es atomisé mais heureux ! (Et que t'en as surtout rien à battre de ton image)

Keep calm and wait for Bob !

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4ème de ce championnat de L2 !
Bah merde, qui l'aurait crû il y a encore quelques semaines, quand Bilbon était giclé et que Christophe Revault prenait l'intérim' une seconde fois ?

Cette semaine, pour son 4ème (et probablement avant-dernier) match sur le banc, le soldat du club s'est vu offrir un 4ème match sans défaite et une 3ème victoire de rang.

Bon, il ne fallait pas être très regardant sur le contenu, hein ! Un but somptueux de Dieuhamel dès la 22' seconde : j'ai hurlé de plaisir en le voyant effacer le pauvre gardien et talonner dans le but avec une désinvolture absolument succulente !
Le but rapide de l'ère moderne du club, mais pas le plus rapide de son histoire: Olivia, mémoire vivante du club de son état, nous a rappelé un but de Carpentier à la 9' en 84 !
Je remercie d'ailleurs Benoît Donckele et Bertrand Quenette pour le name-dropping gratuit sur les ondes radios à ce sujet: ça se paiera, les copines !

Le problème c'est qu'après ce but, il n'y eut plus rien.
Ah, si ! J'exagère un peu, il y eut une seconde occasion en seconde période et... C'est à peu près tout. Le reste n'est que grosse défense, faits de jeu en faveur du club doyen, grosse chatte béante et nihilisme footballistique.
Dudu le tueur à un bout de l'équipe et Farnolle l'ange gardien à l'autre, entre deux, du béton. Mais pas du beau béton à la Perret, vous voyez.
Alors OK, c'est une performance défensive et l'état d'esprit de l'équipe est absolument admirable, mais on ne peut pas se contenter que de ça et de beaucoup de chance pour espérer engranger des points. Ce serait très présomptueux de miser sur si peu pour avoir de l'ambition.

Justement, ça tombe très bien que ce match soit si peu intéressant à relater, j'avais envie de me pencher sur toute autre chose cette semaine: m'adresser à tous ceux qui nous bassinent avec leur "Et pourquoi on ne garderait pas Revault comme entraineur ?".

Vu que je suis très pédagogue, je vais vous expliquer en 4 points pourquoi c'est une conclusion simpliste et irrationnelle. C'est facile, 4 : ça permet de compter sur leurs doigts.

1- Le diplôme, c'est pas fait pour les chiens (et Franck Dumas)


Bah oui, c'est peut-être con à dire, mais s'il y a un diplôme, c'est pas pour rien et il ne se trouve pas dans le cul des poules. Quoi, qu'on pourrait se poser la question, vu la période dont on sort.
J'entends déjà vos "c'est pas parce qu'on a pas le diplôme qu'on a pas la compétence". Le comble, c'est que je l'ai même entendu dans l'argumentaire d'un journaliste.

Bon soit, Christophe avoue de lui-même qu'il a des manques dû à l'absence de formation, mais je vous concède que c'est possible: on peut être un entraineur performant sans le papier. Regardez Franck Dumas, par exemple.

Alors passons au second point qui va annihiler celui-ci !


2- L'adjoint prête-nom, c'est comme un retour d'Hoarau : un gros fantasme.


Contrairement à ce qui se dit, les prête-noms - c'est à dire des détenteurs du DEPF qui acceptent de servir de faire-valoir à un coach sans diplôme (en gros, des entraineurs médiocres et soumis) - ça n’existe plus. On parle d’un autre temps.

Et pour les irréductibles qui ne voudraient pas de cet argument, sachez que la ligue ne les tolère plus.
Prenez Ghislain Printant au SC Bastia. C'est sûrement l’un des derniers dans ce cas de figure. Depuis le dernier mercato d’hiver, il profite de la présence d’un titulaire du fameux Graal sur le banc : François Ciccolini. Malgré cela, le SC Bastia continue de devoir payer une amende de 10 000 € par match. 

L’UNECATEF s’était d’ailleurs fendu d’un communiqué pour affirmer qu’elle ne tolèrerait plus la politique du « prête-nom ». La ligue avait même empêché Printant de se rendre en conférence de presse ! 

L’idée d'un entraineur sans diplôme est déjà sérieusement écornée, non ?


3- L'adjoint: Philippe Zbeul


Si les deux raisons précédemment évoquées ne vous avaient pas achevé, passons au domaine tactique.

Clairement, et on le voit aujourd’hui à travers la physionomie des matchs, Christophe Revault c’est avant tout un état d’esprit insufflé au joueur. Par sa communication de chaque instant, par ses causeries dans le vestiaire, par sa manière de gérer ses semaines.

Malheureusement, les séances d’entrainement restent sous la responsabilité de son adjoint. Lors de son premier intérim, pas de problème, il s’agissait de Johann Louvel et on a alors vu ce que la collaboration des deux pouvait donner à la fois dans les choix d’hommes, dans le jeu et dans l’état d’esprit. Aujourd’hui, le club a beau s’être séparé de Thierry Goudet, son adjoint reste là : on a changé de devanture, mais pas de fond de commerce. Le fond de jeu reste bien dégueu.

Clairement, si j’applaudis le retour du mental, on ne peut pas se contenter d’autant de pauvreté collective et de chance à plus long terme. Et avec le respect que j'ai pour le bonhomme, je ne crois pas Christophe capable de faire adhérer toutes ou parties des formations du club à un projet de jeu complexe. Avec ou sans son staff actuel.


4- Qu'en dit le principal intéressé ?


C'est pas le dernier, mais c'est le meilleur. 
On le répètera jamais assez tant ça a du mal à rentrer: Revault ne veut pas entrainer, bordel de merde !! 

Il ne veut pas s’inscrire dans la durée en tant qu’entraineur.
Visiblement, s’il aime le vestiaire et l’adrénaline du terrain, c’est une situation qui le stresse et il ne se sent pas à sa place.

On pourrait presque arrêter de palabrer là, non ? C’est quand-même à lui de donner le fin mot de l’histoire. Qui sommes-nous pour lui forcer la main ?

Revault, c’est avant-tout l’homme du club, celui qui porte le club dans son cœur et n’a que son intérêt en tête, celui qui recrute, celui qu’on sort du chapeau quand on est dans la merde, celui qui sert de relais avec le club, les joueurs, le public, les médias. Et depuis peu, c’est le directeur sportif, ce qui n’est pas rien.

De par son attachement pour l’institution HAC, il me paraît normal que Christophe ne souhaite pas avoir l’épée de Damoclès qui va de paire avec le costume d’entraineur. Vous vous imaginez les conséquences, si un jour il fallait se séparer de notre soldat parce que les résultats ne suivent pas ?
De par ses nouvelles fonctions, son apport au club est désormais ailleurs, à plus long terme et sur la durée: c’est lui qui va incarner l’esprit HAC pour les prochaines années, sous l’ère Volpé.



Si vous êtes de ces gens qui ont motivé ce papier, une bonne fois pour toute : Christophe Revault ne peut pas et ne veut pas être pas être le prochain entraineur du HAC.

Je ne minimise en rien la qualité du travail effectué. Si Christophe n’avait pas fait du très bon boulot, on ne se poserait même pas la question. Je ne veux pas non plus simplifier la situation à "Revault ou le nouveau, lequel est le meilleur?", c'est réducteur et inapproprié.

Vu comme il a placé la barre haut, sa succession sera forcément difficile. J’imagine sans peine Christophe en train de se dire « merde, on a encore gagné ! » à la fin de chaque match ! 
Remarquez, si on perd, ça aurait le mérite de faire tourner les girouettes: "je vous avais bien dit que Revault ne pourrait pas tenir longtemps comme ça"

Pensons long terme, voyons plus loin que demain et le bout de notre nez, même s'il est aussi gros que le mien. Il faut accepter la prise de risque, qu’un nouveau coach puisse se remettre à tâtonner quelques matchs. Ça tombe bien, il – appelons-le Bob – aura la trêve pour s’adapter, ainsi qu’un match de coupe de France.

Pour éviter une rupture complète avec le vestiaire en cours de saison et pour faciliter la transition, , il me paraîtrait tout à fait logique que Christophe devienne l’un des adjoints de Bob pour un temps (jusqu’à la fin de la saison ?). Notez bien que je parle de "l'un" des adjoints, et pas "l'adjoint". Christophe doit se dégager du temps pour assurer son job et le recrutement au mercato d'hiver.
Il ne manquerait plus qu’un Johann Louvel en adjoint, et on marcherait sur la ligue 2 mais là, je crois que je rêvasse !

Ne nous enflammons, tout cela est vraiment très fragile et bien chanceux, mais j'ai quand-même la nette impression que le HAC est le nouveau sexy en ce moment.
Alors si on accueillait Bob et que ça prenait, je ne vous raconte pas la hype...
On ne mesure sans doute pas la chance qu'on aurait de pouvoir compter sur ce personnage pour construire le HAC de demain. De toute façon, on sera bientôt fixé : plus que 6 dodos avant Bob !

Sinon, cette semaine, je suis allé voir la CFA2 s'imposer facilement face à Saint-Ouen-l'Aumône. Je vous ferai grâce d'un compte rendu qui jurerait avec ce billet d'humeur, mais c'est important pour la conclusion.

Résumons, le HAC à ce jour, c'est :
- L'équipe fanion: 4ème de L2.
- La CFA2 : 2ème.
- Les U19nat : 4ème avec un match en retard.
- Les U17nat : 2ème avec un match en retard.

Et si le HAC était vraiment "back" ?

We are all in this together

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Ça fait longtemps que je n’avais pas pris la peine d’écrire.

J’avais pourtant envie de hurler ma joie dans les rues du Havre après l’officialisation de la venue de Bob Bradley. Steph avait même déjà finalisé le dessin qui accompagne ce papier mais les circonstances ont fauché net mon enthousiasme : les attentats, cette élimination en coupe de France dans un contexte des plus sordides…

Bien évidemment je ne compare pas le premier évènement avec le second : qu’est-ce qu’une élimination d’une compétition sportive à l’échelle d’une vie ? Un pet de lutin dans une tempête d’équinoxe. Une vanne de WeAreMalgerbe sur Adriano au milieu du HAC-Bashing. Ça n'est même pas l'indemnité de licenciement que les prud'hommes vont accorder à Goudet comparé au 20 mois de salaire à côté desquels il va passer.

Ceci étant, ça calme quand-même. Après avoir passé la nuit à compter les morts à défaut de compter les moutons, j’avais maintenu l’idée d’aller voir les gars jouer à Saint Omer le lendemain des attentats.
Parce que la vie doit maintenir son cours, qu’avoir peur c’est donner du crédit aux exactions de ces enfants de putain. Et puis, c’était aussi une manière de trouver un peu de réconfort dans un contexte national aussi pesant qu’un Joseph Mendès sur les défenses adverses.

Bon, ça n’a pas trop eu l’effet escompté, hein…
En même temps, je misais sur une victoire du HAC en coupe contre une DH : je suis un peu con aussi !

Je n’ai même pas envie d’évoquer ce déplacement glauque, sans doute le pire que j’ai jamais effectué. Entre les évènements de la nuit précédente, la pluie, le froid, le vent, l’absence d’abris et de parcage, la prestation de l’équipe… Il n’y avait rien de positif. Le pire étant d’avoir été obligé de surveiller ce qui se passait derrière son épaule plus que ce qui se passait sur le rectangle vert, de crainte d’être chargé par une horde de bas-de-plafonds alors qu’il y avait de très jeunes personnes parmi nous.
J’ai fait un vœu pieu à l’issue de ce match : c’était mon dernier déplacement en coupe de France, dans ces conditions.

Je n’ai pas été inactif durant ces deux semaines : j’ai rencontré notre nouveau coach, j’ai été voir ses entrainements, j’ai rencontré des membres du club, je suis allé voir les jeunes, j’avais préparé une fiche de présentation de votre photographe préférée… Faute de temps et de courage, je n’ai rien publié.
Même sur twitter, je me suis fait relativement discret ces derniers temps.

Il est grand temps de refermer cette parenthèse forcée et de reprendre du service.
Et de partager mon enthousiasme, parce que j’en ai encore à revendre. Surtout après ce premier match au Stade Océane sous l’ère Bradley.

Qui a souvenir d’avoir vu l’équipe aussi performante dans l’animation depuis Mombaerts ? Pas moi.
Je m’attendais à ce qu’on en arrive là grâce à ce nouveau staff, mais pas aussi vite, pas à ce point. Surtout après la douche froide (dans tous les sens du terme) à St-Omer.

Du jeu à une ou deux touches de balles, un pressing intense, une ligne de récupération haute, une  possession de balle indécente, de nombreuses occasions…
Quel plaisir de voir 11 joueurs se déplacer à l’unisson ! Ce n’est pas compliqué, Brest n’a pas existé dans ce match. C’est à peine s’ils ont réussi à s’installer dans la moitié de terrain havraise, ayant toute les peines à ressortir la balle.
Et Dupont et les siens peuvent s’estimer heureux de repartir avec un point. Ils peuvent remercier Hartock et les quelques défenseurs qui se sont sacrifiés pour garder les cages inviolées.

J'avais échangé quelques amabilités avec un brestois qui qualifiait le HAC de "club de pd". Des poètes.
Nous on a un club. Et une équipe. 

Comme Dylan, j'ai eu les tétons tout durs devant la prestation de l'équipe

Dès les premiers instants, après m'être placé sous cette magnifique banderole préparée par les supporters (avec les devises de Paris et du Havre : « Fluctuat Nec Mergitur » et « Nutrisco & Extinguo »), j’ai pris un pied d’enfer. Et vu les commentaires autour de moi dans le KOP, je n’étais visiblement pas le seul. 

Je suis ressorti de ce match avec bien plus d’enthousiasme et de confiance en l'avenir qu’à la fin de certaines victoires récentes.
Il faut maintenant capitaliser là-dessus et avoir plus de réussite dans le dernier geste.

Au-delà de ne pas avoir réussi à prendre les 3 points, la seule chose sur laquelle je trouve à redire concerne le banc.

Pour rappel, le 4-2-3-1 composé par Bob Bradley et les remplaçants :
Farnolle – Mombris – Cambon – Fortès – Chebake – Louiserre – Fontaine – Manzala – Bonnet – Gimbert – Duhamel (+ Milosavljevic – Puel – Bain – Mousset – Mendès)

Le choix du banc n’était pas bon à mon sens. Seul Mousset a été capable d’amener quelque chose. La pauvreté offensive du banc est l’un des facteurs qui peut expliquer que les Ciel-et-Marine n’aient pas été en mesure de scorer.

Je pense, et j’espère, qu’avec le temps le nouveau staff Bradley / Barrieu / Tanchot intègreront des joueurs polyvalents, qui peuvent amener des solutions sur chaque ligne. Se priver d’un Victor Lekhal qui peut jouer 6 ou 8 et d’un Julan qui est la seule véritable alternative et association possible à Duhamel et Gimbert me paraît préjudiciable.
Avec Puel, capable de jouer sur tous les postes du flanc droit, et Bain qui peut aussi bien évoluer en défense qu’au milieu, cela viendrait compléter un banc riche en solution pour Bradley.

Je ne suis toujours pas friand de Bonnet en 10: je trouve qu’il tripote trop le cuir et ralentit le jeu. Je lui préfèrerais Pasky qui amène de la fluidité dans les transitions avec sa qualité de passe, et de la variété offensive avec sa lourde frappe.
Pour que Fontaine monte d’un cran, il faudrait associer un milieu avec de l’impact à Dylan Louiserre : un Bain ou un Lekhal.
Cela pourrait permettre à Bonnet de retourner sur le flanc gauche où il pourrait, je pense, bien mieux s’exprimer. On manque clairement d’efficacité et de percussion sur les ailes. Et de centres, tout bonnement.
Percussion que pourrait également amener Manzala sur le flanc droit. Ce serait bien mieux que de le positionner sur la gauche : c’est un joueur de débordement qui aime se mettre sur son bon pied pour centrer ou se retrouver au second poteau.
 
Cela donnerait quelque chose comme ça : 
 
Duhamel
Bonnet
Fontaine
Manzala
Louiserre
Lekhal
Mombris
Cambon
Fortès
Chebake
Farnolle
 
(+Puel – Bain – Mousset – Gimbert – Julan )
 
Ouais, je suis joueur : je prends pas de second gardien !
En ligue 2, où le banc n’est que de 5 joueurs je crois que c’est un risque auquel on peut consentir. En tout cas, bien plus qu’en ligue 1 où l’on autorise un banc de 7 joueurs.

Mais je digresse. Veuillez me pardonner.
C’est excitant, on dirait presque un nouveau début de saison que l’on commencerait à la 4ème place, avec 3 points de retard sur le podium !

Malgré ces deux éliminations prématurées en coupe, quelle saison, tout de même !
Ce nouveau maillot, ce recrutement, ce staff, cette place au classement et cette formation qui continue de cartonner !

- La B qui est leader du groupe H de CFA2 après avoir gagné 2-1 contre le PFC, invaincue jusque-là.
- Les U19 qui sont remontés au score face à malgerbe, 2-2 et actuellement 4ème du championnat U19 National avec 2 matchs en retard.
- Les invincibles U17 qui ont gagné 4-2 à Boulogne et sont second du championnat U17 National avec un match en retard, et toujours invaincus après 9 journées.

Le prochain match face au leader et rival de l'AS Nancy fera office de révélateur. Un match que j'irai voir au O'Brother avec ceux qui souhaitent m'y rejoindre, samedi après-midi.
Un sacré challenge qui attend les HACmen, mais s'ils parviennent à maintenir ce niveau de jeu, que pourrait-il nous arriver alors ? Qui pourrait sérieusement venir nous chercher ?

J'avais déjà la conviction que Bradley était l'homme de la situation, aujourd'hui je suis persuadé qu'il n'y a pas plus évident pour construire quelque chose de beau et grand, au club doyen.

Comme il nous l'a affirmé il y a peu à une assemblée: "We are all in this together".
Des mots qui résonnent presque comme le "Nous sommes unis" entonné quelques jours plus tard.

Putain de destin.  


J'avais un train de retard !

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Le samedi qui a vu s’affronter le HAC et Nancy à Marcel Picot, le rendez-vous donné au O’brother pour aller voir le match a été globalement suivi.
Nous étions une petite vingtaine pour passer un bon moment devant cette belle affiche : Nancy versus Le Havre, Le 1er vs le 3ème, Pablo Correa vs Bob Bradley, Queudver vs Voldemort, la classe du maillot Ciel-et-Marine vs le maillot Torchon sponsorisé Sopalin… Bref, je m’égare.

Dans un 4-2-3-1 désormais classique, Denys Bain est venu épauler Pasky et on a retrouvé Ghislain Gimbert sur le flanc gauche ainsi que Joseph Mendès sur le droit.
Concernant le premier changement, pas de problème : Bain est en train de prendre une dimension très intéressante dans le milieu de terrain havrais, en manque d’une sentinelle de métier.
Concernant le choix sur les ailes, vous savez très bien ce que j’en pense puisque je me suis suffisamment répété sur le sujet : je n’aime pas ce choix, les deux joueurs en question ne sont pas des joueurs de côté et ça se constate dans l’animation.

Je ne nie pas les qualités de ces joueurs, je trouve juste qu’elle sont plus adéquates à un autre poste.
Prenons cette ouverture du score de Jo Mendès : il s’agit d’un but dans une phase arrêtée. Un joli coup de boule placé sur un corner de Bonnet, a la 18’. Oui oui, un but sur corner ! L’éternelle arlésienne du HAC.
Force est de constater que Mendès sait très bien tirer parti de son côté athlétique devant le but puisqu’une 4ème réalisation ne peut être le fruit du hasard.
Est-ce que cela ne montre pas qu’il apporte bien plus dans le duel, dans la conservation de balle et dans le jeu dos au but ? Et son meilleur pied, c’est la tête !
Si je n’aime pas le choix de placer Jo sur un côté, ce n’est pas gratuit : je pense que ses qualités sont plus utiles dans l’axe que sur un côté, un poste qui demande de la vitesse, de la percussion et une qualité de centre.
Toujours est-il qu’avec ce but, le train partait sur de bons rails.
Malheureusement, les trains et le Havre, ça fait deux. Et l’arrivée de la seconde mi-temps fut aussi décevante que la ponctualité d’un Paris – Le Havre : les Nancéiens égalisèrent à la 42’ par l’intermédiaire de Dalé. Que je prierai Dalé se faire… pardon, ça a failli m’échapper…

Les HACmen revinrent sur le synthétique dégueulasse de Picot avec tous les bonnes intentions du monde et se créèrent des occasions. Des occasions seulement : les locaux se montrèrent bien plus réalistes en ne manquant pas les leurs et en reprenant l’avantage au score à la 79’ grâce à Cétout sur Corner. Puis, l’impressionnant Aït Bennasser vint enfoncer le clou dans les arrêts de jeu en marquant un but anecdotique d’une magnifique talonnade qui n’est pas sans rappeler celle de Dudu à Créteil.
Bon, elle la rappelle, mais n’exagérons rien : elle est bien plus chatteuse et moins jolie que celle de notre n°10.

La vache, il a morflé DiCaprio !
Un tournant manqué, mais le HAC n’est pas encore dans les graviers. Ce n’était qu’un premier revers depuis 6 matchs, contre le leader incontestable qui plus est.
Ce qui m’inquiétait le plus, c’était de voir Pasky blessé à l’issue du match et de revoir le ralenti avec l’image impressionnante de son genou en hyper-extension. Au-delà de toute la considération que j’ai pour le garçon, on parle juste du meilleur joueur de champ depuis le début de la saison : le perdre aurait été catastrophique.

On sait aujourd’hui qu’il s’agit d’une simple entorse et qu’il devrait être de retour après la trêve hivernale. Il y a quelques années, il nous aurait fait les croisés, fracture rotule-tibia-péroné avec infection et staphylocoque dans la foulée. Il est devenu costaud notre Pasky !

Comme l’a fait remarquer Benoît Donckele dans l’un de ces papiers, je note aussi que depuis l’arrivée de Bradley, le jeu a pris le pas sur l’enjeu et ça, c’est juste du bonheur. On sent les Ciel-et-Marine décomplexés.
Ne manquaient plus que les résultats suivants pour avancer, et éviter d’entendre d’horripilants « On aurait dû garder Goudet » ou « Avec Revault il n’y avait pas de jeu mais au moins il y avait des résultats ». Ce qui fut chose faite sur le match suivant, et heureusement : ça devenait urgent pour le moral et pour recoller au peloton de tête.

Après un long mois de sevrage de stade, j’étais impatient de retourner à Océane.
Et confiant quant au résultat face à Evian…

Bon, il faut l’avouer, ma confiance a été à géométrie très variable au fil du match, mais une soirée qui commence par la signature du contrat pro d’Harold Moukoudi ne pouvait que bien se dérouler.
Je reviendrai d’ailleurs là-dessus dans un petit billet d’humeur ultérieur.

En l’absence de Fontaine (blessé) et de Bonnet (suspendu), Bobby avait décidé de passer en 4-4-2.
Cela permettait également d’essayer de vrais joueurs de couloir – Lys Mousset et Harrison Manzala – et de voir Gimbert à son poste préférentiel.
Et enfin, une chose dont on n’avait plus l’habitude : du turn over ! Ainsi, Grégoire Puel et Ferland Mendy retrouvaient une place de titulaire pour l’occasion.

On a tendance à l'oublier, mais le centre de formation est bien représenté cette saison...
Bilan de la soirée ?
Une victoire, une quatrième place retrouvée, un doublé de Gimbert, un but de Mousset, une passe-décisive de Mendy, un coaching gagnant avec les entrées de Gamboa (une passe-dé) et de Chebake, environ 7000 slip troués et tous leurs propriétaires ravis en repartant du stade. Ca faisait longtemps qu’on n'avait pas entendu les supporters chanter dans la rue en quittant le KOP !

Et pour ceux qui douteraient toujours de l’apport de notre nouveau coach, je sais aujourd’hui de la bouche de certains joueurs qu’il est adoré du vestiaire.
Bon, il faudra tout même qu’il trouve la recette pour faire breaker son équipe un jour. Après Nancy où on n'a jamais su creuser l’écart, nos palpitants étaient mis à l’épreuve avec une physionomie de match complètement folle face à l’ETG : les HACmen furent rejoints au score par deux fois, avant de prendre définitivement l’avantage à quelques minutes de la fin.

C’est au terme d’une action d’école avec un somptueux une-deux Mendy-Manzala-Mendy que ce dernier adressa un centre à Gimbert, qui retrouva enfin le chemin des filets en s’offrant un but à le Bergkamp ! (8’) Je dois ici soutenir le # lancé par @Rapharcadium : Gimbert, c’est le #BergkampDeLaSeine !

Après quelques occasions non-transformées, les HACmen reprenaient cette vilaine habitude qui consiste à reculer après avoir le score. Et ils furent punis par Keita à la 29’, largement aidé par une mauvaise couverture défensive.

A la mi-temps, il fallait tout refaire.
Un gros turn-over, des joueurs clés absents, un schéma inhabituel, … : on pouvait douter de l’issue de la rencontre. Mais pas les havrais.

On vit énormément d’envie et d’engagement dans le second acte. Et c’est fort logiquement que Lys Mousset redonna l’avantage aux siens, à la 50’, d’une belle frappe croisée.
Une nouvelle fois, les hommes de Bradley ne parvinrent pas à conserver longtemps leur avantage et les éviannais recollaient au score par un but de Campanharo (65’).
Chose rarissime, avec une responsabilité engagée sur les deux buts, notre capitaine était loin d’être à son niveau habituel.

Heureusement, les entrées en jeu amenèrent beaucoup et c’est sur un centre de Gamboa, fraichement entré en jeu, que Gimbert s’offrit son doublé d’une tête plongeante et délivra le Stade Océane à la 79’.

Bon, ok, on était tous jouasses. Mais de là à se faire zouker par ses coéquipiers... !
Avec cette victoire, les HACmen retrouvaient cette 4ème place qu’ils avaient perdu en concédant le match à Picot. Une 4ème place qui serait la bienvenue lors de la trêve, car synonyme d’embuscade sur le podium en seconde moitié de saison.
D’autant qu’avec des résultats favorables devant, le podium n’est plus qu’à 3 points avant de se déplacer chez une fausse lanterne rouge nimoise. En effet, ils ont cumulés en réalité 16 points ce qui fait d’eux les virtuels 18ème de ce championnat. Les -8 points pour tentative de tricherie sont un vrai trompe l’œil : les crocos ne sont pas tout à fait nuls, ils sont juste carrément prenables.

Aux Costières (santé, Malgerbe !), on devrait retrouver ce 4-4-2 qui ne demande qu’à être revu, sans Duhamel, blessé aux adducteurs :
Farnolle – Mendy – Cambon – Fortès (cap.) – Puel – Manzala – Louiserre – Bain – Chebake – Gimbert – Mousset (+Milosavljevic – M’Bami – Gamboa – Bonnet – Mendès)

Demain, il s’agira pour ces seize-là de mettre bien l’équipe avant la périlleuse réception d’Auxerre.

Giant Moukou

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Je n’avais pas envie d’écrire à propos de ce dernier match en forme de pétard mouillé. 4 jours après, je n’ai toujours pas décoléré et à la simple évocation de ce dernier quart d’heure de la rencontre, je me vide de mon sang par tous les orifices.

Alors, j’ai préféré écrire à propos d’un sujet moins frustrant. Je voulais quelque chose de frais, de pétillant et d’optimiste. De fait, quoi de plus approprié que la signature du premier contrat professionnel d’Harold Moukoudi ?

J'avais eu vent que c'était imminent et ne fut donc pas surpris à l'annonce de sa signature, mais j'ai accueilli ça comme une vraie bonne nouvelle. Il fait partie des joueurs que je souhaitais voir impliqués au plus vite.

Au centre de formation depuis 7 ans, le jeune homme vient de fêter ses 18 printemps de la meilleure des manières en paraphant son premier contrat professionnel, pour une durée de 3 ans.

Certes, il a beau porter un prénom de viking (et en être un sur le terrain) ce n’est pas un natif du Havre, ni même de Normandie : il est natif de la région parisienne, de Bondy plus précisément. Mais son attachement pour le HAC est véritablement sincère. 

Jusqu'à présent, je n'avais encore jamais vu un bézot suivre autant les matchs de toutes les catégories de jeunes. Le dessin de Steph qui illustre ce billet en est d'ailleurs l'illustration, c’est ainsi que je me représente m’sieur « Moukou » : souriant, bienveillant, perché à la fenêtre de sa piaule de la Cavée Verte à regarder ses benjamins du centre de formation coller une branlée à une équipe lambda.

Hier soir, en voyant Riyad Mahrez humilier Chelsea à grand renfort de passe-dé et but, et Eden Hazard à base de petit pont, je me faisais une réflexion amusée. Il y a pas si longtemps, je disais de lui qu’il « pouvait et devait devenir un grand joueur ». C'était d'ailleurs dans un petit billet à son sujet, similaire à celui que je suis en train d’écrire. Je n’avais pas trop de doute sur le « pouvait », j’étais plus réservé sur le « devait ». Sur le premier point, je n’avais pas tort.
Et je pense également que je ne suis pas loin de la vérité en pensant que Moukou est de cet acabit.

Un potentiel ne reste qu’une promesse, que bien d’autres avant lui n’ont pas tenu. La sienne est énorme et c’est maintenant à lui qu'il revient d’exploiter ses capacités, avec du travail et de bons choix. 

Mais je suis confiant pour lui : en plus d’être un talent en devenir, régulièrement récompensé par des capes en sélection française (U16, U17 et U18), Moukou est également quelqu’un d’intelligent, de bien élevé, toujours souriant. Oubliez le stéréotype du footballeur hautain, qui fait toujours la gueule : Moukou est rayonnant.

Notez d’ailleurs que je n’ai aucun mal à être très flatteur à son égard : je sais qu’il ne chopera pas le boulard.
 
Bien que puissant, il est fin techniquement, doté d'une belle relance, de beaucoup de sang-froid et d'une bonne lecture du jeu. 

A l'adresse de tous les trous de balle qui se disent supporter d'un club formateur mais veulent prêter les jeunes après 2 matchs moyens en pro : il faudra être patient avec lui comme il faut l'être avec tous les jeunes.

D’autant qu’il a le football taquin : véritable show-man, il a autant le sens du spectacle sur le pré qu'en dehors. Ce qui peut être légèrement stressant quand il s’agit d’un défenseur central … Ce n’est pas ses crochets devant Demba Ba (qu’il a anesthésié d’ailleurs…) qui vont me contredire ! Et il faudra accepter que ce petit sagouin joue avec nos nerfs ! >:)

Après les Lekhal, Louiserre, Mousset il est à l'avant-garde d'une nouvelle vague, premier d'une génération 96/97/98 très prometteuse qui pointe le bout de son nez avec des Nathaël Julan, Bradley Danger et autre Ozer Ozdemir. 
Il montre que le centre de formation est toujours le creuset d'où sortent de bons joueurs de football mais aussi des mecs biens.

Comme il le dit lui-même, à lui de gratter du temps de jeu avec l’équipe professionnelle cette saison et s’y imposer progressivement celle qui suit. Le voir éclore et défendre les couleurs du HAC ces prochaines années me ravit. C'est un Moukou-gagnant pour le club. Un Moukou-bas pour nos futurs adversaires.
"Quand le Moukou est perché, le HAC va gagner" !
Peut-être parviendra-t'il à se percher avec le HAC, tout là haut, là où c'est beau.

C'est tout le mal que je lui souhaite.


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Bonne Année #ToutLàHautLàOùCestBeau !

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Convention sociale oblige, je dois vous adresser mes vœux pour la première publication de l’année.

Évitons les lieux communs, on va passer sur tout ce que l’on se souhaite de coutume: santé, bonheur, réussite, argent, défaite de Rouen, sexe, drogue et rock’n’roll… Puisque je m’adresse aux passionnés du HAC, je vais  faire des vœux Ciel-et-Marine. Ça vous va ?

Avant tout, revenons sur cette année, voulez-vous. Parce qu'il s’en est passé, des choses !

La défiance des médias nationaux vis-à-vis de Vincent Volpé s’est dissipée. Vous vous rendez compte : un businessman américain qui dirige le doyen du football français ? Hérésie ! Et pis pourquoi le HAC ? Pourquoi le Havre ? Il doit forcément y avoir de la magouille !
L’enthousiasme du public havrais est finalement devenu contagieux et les observateurs avisés du football français ont enfin compris qu’il était aussi havrais qu’amerloque et que l’intérêt de la ville et de la région lui tenait vraiment à cœur.

L’ascension du HAC dès la première saison de sa présidence a grandement contribué à dorer son image.

Cette montée, acquise à la 34ème journée face à (et au détriment de) Nancy a donné lieu à des scènes de liesse incomparables. 
Au début de la saison, qui aurait cru que le HAC allait monter ? Et à fortiori empêcher en même temps son rival, longtemps leader de ligue 2, de le faire ?

Sûrement pas le public qui a exulté !

Une marche triomphante de l’équipe et des supporters, de la mousse bleue dans les fontaines, concours d'hélicobite place de l’hôtel de ville, une chenille géante autour du bassin du commerce, des supporters havrais qui se baignaient à poil dans le Bassin du Roi sous le regard bienveillant du roi-fondateur François 1er, habillé d’une écharpe Ciel-et-Marine pour l’occasion, … Que de scènes mémorables !

Heureusement pour le petit cœur de notre maire, Doudou-Philippe-du-cul-serré, les festivités se sont déroulées de jour et l’activité nocturne s’est cantonnée au chapiteau du Magic Mirror que le président avait loué pour l'occasion. Le premier des havrais n’aurait pas supporté qu’on porte atteinte aux esgourdes – pourtant habituellement défaillantes – de son sacro-saint électorat.
La chouille avec le club fut absolument mémorable.

Une accession également fêtée par nos dauphins, Metz et Lens, qui permit à trois clubs français emblématiques de retrouver le gratin.

Le HAC n'est toujours pas aimé du grand public et des médias nationaux mais qui s'en soucie vraiment ici ? Avouons-le nous, on aime assez être détesté finalement. Nous contre le reste du monde.
Qui aurait envie de devenir aussi mainstream et vulgaire que l'OM ?

Sitôt le challenge sportif remporté, le board a ainsi pu se concentrer sur de grands chantiers qui étaient à l’étude.

Vincent Volpé a en effet vendu le centre technique de Saint-Laurent et créé un nouveau pôle HAC en construisant le nouveau centre d’entrainement sur les terrains de Soquence, à proximité des deux grands stades. Il a lancé la rénovation des terrains et infrastructures de la Cavée Verte et de Deschaseaux afin de permettre aux équipes du club de profiter de deux autres stades viables et surtout emblématiques.

Il se murmure aujourd’hui qu’il envisagerait la possibilité de racheter le Stade Océane à la CODAH. Ses affluences sont désormais maximales et le club est fort de 15000 abonnés. Cela permettrait donc de dégager des bénéfices substantiels. 
Et de baptiser enfin les tribunes Oxford, Cambridge et Deschaseaux officiellement.
Et d'afficher nos devises au-dessus du tunnel : "A jamais le premier" et la nouvelle, adoptée en 2015, "Tout Là Haut, Là Où C'est Beau".
Que ce serait sage et ambitieux !

Alain Belsoeur a réparé l’une de ses erreurs en donnant suite à une demande des supporters. Il n'avait pas daigné écouter à l’époque où le Stade Océane était à l'étude. La tribune KOP a donc été revue par l’architecte pour être d’un seul tenant et devenir cet impressionnant « mur bleu » qu’on connait aujourd’hui.

De leur côté, Arnaud Tanguy et Christophe Revault ne sont pas en reste. Ils ont d’emblée prolongé le contrat de Bob Bradley pour une durée de 3 années supplémentaires. « Le potentiel de ce club n’a pas de limite et je crois être capable de le mener vers des sommets » a-t’il eu pour commentaire.
Oswald Tanchot a obtenu son DEPF et reste adjoint, se plaisant énormément au HAC et correspondant tout à fait à son projet. Il assure aujourd'hui le lien avec la formation et prend chaque jour un peu plus d'épaisseur au club. 
Pierre Barrieu, fidèle de Bob, assure lui-aussi toujours la préparation physique des joueurs.
Christophe Nevès et Philippe Bizeul ont souhaité quitter le club en juin dernier. Ce dernier a d'ailleurs rejoint Thierry Goudet qui cherchait un associé pour son nouveau bar-tabac, ouvert du coté de Laval.

La formation carbure toujours autant.
Non contente d'être en tête dans tous les championnats nationaux de jeunes et en CFA, la jeune garde a également passé un tour de coupe Gambardella cette saison !

En ce qui concerne l'équipe professionnelle, Steven Fortès et Lys Mousset ont été prolongés et les joueurs en fin de contrat ont été qualitativement et quantitativement remplacés par des jeunes en pleine bourre – Harold Moukoudi, Nathaël Julan, le jeune Ozer Ozdemir et Victor Lekhal dont le prêt à Avranches fut un succès – et des recrues : Pablo Chavarria, signé dans les derniers jours du mercato de janvier dernier après le match contre Lens (7-6),  ainsi que Nicolas Douchez et Guillaume Hoarau qui ont signé leur grand retour dans leur club formateur cet été.

Un effectif cohérent, équilibré, composé de jeunes issus du centre et de joueurs expérimentés, qui a  permis au nouveau pensionnaire faire une première moitié de saison de qualité. Bon, toujours pas en coupe, mais on ne chasse pas les vieilles habitudes d'un claquement de doigts !
Assurer sa pérennité en ligue 1 reste l'objectif principal.

Nous avons d’ailleurs eu le plaisir de retrouver nos amis caennais en championnat. Heureusement que nos cousins de l’autre côté de l’eau ont réussi à se maintenir in-extremis la saison dernière !

Il faut dire que la seconde mise en examen de leur président dans l’affaire des matchs truqués de ligue 2 leur avait fichu un coup au moral. Le juge n'étant pas trop con, l’affaire déboucha sur un nouveau non-lieu, faute de preuves probantes mais il ne put reprendre son poste suite au grave ulcère à l’estomac provoqué par un excès de vin des costières.

Ce fut en tout cas un plaisir de revoir le club de la banlieue havraise. Sentiment partagé par Mathieu Dieuhamel qui leur fit part de son affectation avec le magnifique but de la victoire à la 92’. Avant de faire un cœur avec les doigts. Assez mal formé, un peu comme ceux de Ghislain Gimbert. On aurait dit un gros trou de balle. A moins que ce ne soit un zéro pour leur rappeler le prix de son transfert.
Un but qui valut à Olivier Duc de se faire caillasser alors qu'il exultait, en tribune de presse. Pauvre Chat Noir !

Aujourd'hui, le club est en bonne voie pour le maintien. On peut donc envisager une année douce dans le pire des cas, et peut-être même se prendre à espérer un peu. 
Les prochaines journées seront d'ailleurs périlleuse avec le déplacement à Nice, la réception de Rennes, le déplacement à Marseille, la réception de Lyon et le déplacement à Saint-Étienne.

Dire que l'année dernière, je faisais de l'huile à l'idée d'enchaîner le déplacement à Clermont, la réception de Lens, le déplacement au Red Star, la réception de Dijon et le déplacement à Metz ! 
Hahaha, avec le recul, quel con j'étais !

Finalement, une fois passé en revue ces évènements, qu'est-ce que je peux vous souhaiter pour cette année ?

Ça paraît clair, non ?

Le HAC a gagné le droit de vous faire rêver: rêvez !
On a eu une grosse période de disette, profitons-en pour le temps que ça dure ! #HACisBack !
Je vous souhaite de rêver, que vos rêves les plus chers se réalisent et une excellente année à tous.
Je laisse le mot de la fin à Thierry.

Boujoux, les havrais !





Cher Jean-Mi...

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Cher Jean-Mi,

A presque 39 printemps d'une incroyable longévité sportive, la reconversion approche. 
Demain, ce sera ton dernier match au Havre de ta longue et atypique carrière de footeux pro.


Un parcours prolifique dont je retiens surtout la période havraise. Excuse-moi de réduire ta carrière à ce passage de 12 saisons sous le maillot Ciel-et-Marine. Je suis un peu partisan !
12 ans d’un amour réciproque entre le club et toi, tout juste ponctué d’une courte parenthèse dans un club d’Auxerre qui ne te méritait pas et n’a jamais su reconnaitre ton talent.

Difficile d’en vouloir aux bourguignons : avec ta gueule à la Jason Statham, ta dégaine de dessin animé japonais quand tu cours et tes frappes de mule, tu n’es pas le plus glamour des footballeurs.

Mais ici, c’est différent. Tu corresponds tellement au doyen !
Modeste, besogneux, discret, sous-coté… On peut évoquer les mêmes termes pour vous qualifier tous les deux.
Praline du gauche et fraises Tagada dans la poche, tu auras porté haut les couleurs du HAC : 2 montées en ligue 1, 350 matchs et 81 buts. Dont 76 en championnat, comme un symbole.

T’arrives même à te faire passer pour le meilleur buteur de l’histoire du club en faisant oublier Jean Saunier, havrais et HACman qui culmine à 104 buts dans les années 50. Vieux pirate !

Ah, c'est autre chose que le Monchi du Calvados que nos voisins outre-Seine révèrent ! Tu n’es pas l’une de ces travailleuses de la nuit que tous les clubs de Ligue 1 se sont fait tourner.
Comment ne pas voir en toi un porte-étendard comme l’ont été Giggs pour Manchester, Lampard pour Chelsea, Gerrard pour Liverpool ou l’est encore Totti pour la Roma.
Et tu le serais encore si la paire Daury-Louvel n’avait pas subitement décidé que tu étais bouilli. Avec le recul, ce n'est qu’une boulette dans leur long palmarès mais tous les havrais leur en veulent toujours pour ça. Cédric Daury qui revendique aujourd’hui qu’il a lancé Mendès (le vrai), Mahrez et Boucher. Fallait oser. Tu sais ce qu’on dit des gens qui osent tout, n'est-ce pas ?

Alors demain, même si c'est dérangeant de scander le nom d'un adversaire et même si ça m’exaspère que Paski Fontaine ne se révèle pas comme ton hériter dans l’inconscient havrais, je me joindrai au tonnerre de voix qui te célèbreront. Mérité. Logique.

Pour autant, j’espère que l'équipe va t'exprimer son respect en t'infligeant une bonne branlée des familles. Ne m’en veux pas, mais le club passe avant tout. L’institution avant les hommes, hein ?

Pour tout te dire je pensais qu’on serait décroché après les mauvais résultats sur cette série des 5 derniers matchs, et qu'on pourrait à loisir se concentrer sur ta venue, faute d'enjeu. Force est de constater que non. 
Plus fort encore, on est à seulement deux petits points du podium et on a calendrier théoriquement très favorable alors il ne faut plus lâcher un point. N'avoir aucun état d'âme.

Pour valider une hypothétique montée, il faudrait pas moins de 7 victoires sur les 12 matchs restants. Difficile de miser là-dessus dans ces conditions : cela demanderait beaucoup de régularité jusqu’à la fin de saison de la part d’une équipe qui peine toujours à se montrer constante pendant 95 minutes.

Ça donne une autre raison d’entonner une nouvelle fois la petite chansonnette en ton nom : qui mieux que toi incarne la régularité ? J'espère que les HACmen comprendront ce que tu représentes pour nous et voir en toi ce que tu es finalement : un modèle. 
Qu'ils nous pardonnent cette infidélité d'un soir.

Et si jamais tu te retrouves en position d'armer l'une de ces banderilles qui faisait se lever Deschaseaux, je prie pour qu'elle ne se loge pas dans nos cages. Pour ne pas prendre un billet de con, mais aussi et surtout parce qu'on veut vraiment retourner tout là haut, là où c'est beau.

Et qui sait, peut-être irais-tu avec nous ?
J'ai lu que tu cherchais un staff pour entrainer les attaquants et passer tes diplômes. 
T'es au courant qu'on a un nouveau directeur sportif ? Un certain Christophe Revault. Tu devrais lui en parler : j'ai cru comprendre que des places allaient se libérer dans le staff, l'année prochaine.

L'ancien artilleur de retour au HAC. Celui qui aimait à dire « Je préfère avoir un très bon pied gauche que deux pieds moyens » qui entrainerait Lys Mousset, notre nouveau patator. La relève.
L'idée me fait déjà sourire. Ça aurait de la gueule.

L'histoire serait belle, Jean-Mich'... Putain que l'histoire serait belle !

F.

Si t'es un havrais, tu vas au hachassé !

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C'est vrai : en ce moment, j'ai beaucoup de mal à publier autant qu'il le faudrait et pourtant, on s'éclate autour des Ciel-et-Marine comme rarement lors de cette décennie.
Comprenez-moi, c'est plus une question d'agenda que de volonté. 

Aujourd'hui, les HACmen sont 4ème du championnat et c'est tout sauf un hasard. Depuis l'éviction de Goudet qui n'a jamais mérité son plébiscite, le doyen est la seconde meilleure équipe de ligue 2.

Alors tout n'est pas parfait : le jeu n'est pas léché, le groupe ne donne pas l'impression d'être uni et le HAC a la chatte aussi béante et baveuse qu'une pornstar en fin de carrière.

Et quoi ?
On est les havrais.

C'est quoi être havrais ?
C'est être plus concerné par le fond que la forme, c'est comprendre l'enjeu avant le jeu, c'est être humble mais ambitieux, c'est voir la beauté là où elle n'est pas évidente à tout un chacun... C'est se relever, ne jamais rien lâcher.
On est "on track" comme le dirait le service com' du club. On est à une position inégalée à ce stade du championnat, depuis 2008, année de la dernière montée !
Et je ne parle même pas des bézots du centre qui, passé l'échec habituel en Gambardella, s'éclatent en championnat à tous les étages.

Ça durera peut-être. Ou pas.
A-t'on envie d'avoir des regrets à la fin de la saison ? Pas moi.

Encourageons tout le monde, sans distinction et mettons toutes les chances de notre côté pour atteindre l'étage du dessus. Portons cette équipe pour qu'elle donne tout, parce qu'elle le mérite majoritairement. Il sera temps de tisser quelques couronnes aux princesses plus tard, quelle que soit l'issue de la saison.

Le club s'est appuyé sur un coach enfin charismatique (ça change de Goudet et de Zbeul, hein ?) sur ce maillot caractéristique -enfin de retour- qui est le nôtre et sur ces quelques joueurs qui font notre fierté pour pondre une vidéo publicitaire de qualité.
Les supporters nous exhortent à les rejoindre pour ces 8 finales qui nous attendent.
Les journalistes s'enthousiasment.

Sans faire la manche, je vous engage à mon tour à répondre à ces appels.
Pour ne rien regretter et pour revendiquer l'esprit havrais, représentez la Porte Océane : quel que soit votre nombre et qui que vous soyez, venez au Stade Océane supporter le H.A.C.

Pas de précipitation quant à l'éclaircie, mais venez en pluie fine pour éviter la dépression.

Torchon Nancy !

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Avec ce palpitant money-time qui attend le club doyen, je me devais de sortir le blog de son hibernation forcée.

Nous abordons cette 34ème journée de ligue 2 l’écume aux lèvres, à la 3ème place du championnat et à égalité de points avec les hipsters du Red Star.
Oui oui, havrais, pincez-vous samedi après-midi : ça fera 8 ans que vous n’aurez pas vécu de tels moments au stade ! Soit 2007/2008, saison de la dernière montée en date.

Grosse affiche pour cette avant-dernière réception puisque c’est le dauphin nancéien qui se déplace. Et vous n’êtes pas sans savoir qu’entre les deux clubs, le torchon brûle.
Le torchon… Toute ressemblance avec un certain maillot ne serait pas fortuite ! 

Je suppose d'ailleurs que vous avez saisi le message derrière le dessin de Steph spécial "Mercredis du Respect" qui illustre cet article.

Beau temps, vacances scolaires, tarifs préférentiels, résultats de l’équipe et enjeu tangible : cette affiche semble (enfin) mobiliser le public havrais.
Il est néanmoins difficile de savoir à quoi s’attendre en terme d’affluence. Si on pète les 13000 spectateurs, je serais aux anges.

Le KOP n’a pas attendu cette affiche pour comprendre l’enjeu et se mobiliser. Il prend beaucoup d’envergure depuis plusieurs matchs et imprime une ambiance à la hauteur de l’objectif. Je m’y éclate.

L’enjeu de ce match est clair : la montée.
Un nul nous ferait probablement perdre cette précieuse troisième place et une victoire permettrait de bonifier ce nul que le HAC est allé chercher à Brest.

Au regard du contenu, on pourrait nourrir des regrets de n’avoir pris qu’un petit point : entre Hartock qui nous a annihilé toutes les occasions et Mathieu Duhamel qui a manqué le but ouvert, c’est légitime.
Le stade Francis le Blé est connu pour ses conditions difficiles et la difficulté d’aller y chercher des points. De fait, je trouve que ce résultat n’est pas mauvais en soi.
Quand à Dudu, je pense objectivement qu’on ne doit pas le blâmer. Il revient seulement, s’est créé beaucoup d’occasions et a multiplié les efforts : il manquait probablement de fraîcheur et de lucidité au moment de déclencher.
J’espère que le KOP continuera à le soutenir comme il le fait : on a plus que jamais besoin de lui dans ce sprint final.

Avouons-le, plus par espoir d’assister à un faux pas que pour me faire une opinion tactique de l’adversaire, j’ai attentivement regardé Nancy jouer face à Créteil.

J’ai bien fait. 
Si je ne suis toujours pas tranquille, ce visionnage m’a beaucoup rassuré et m’a fait changer d’opinion : ils sont prenables. J'en doutais encore il y a peu.

Dans la physionomie, ce match ressemblait beaucoup à celui des Ciel-et-Marine à Brest.
J’y ai vu un milieu technique, mais lent, et des latéraux qui apportent beaucoup.
Si un 4-4-2 me parait donc une évidence de prime abord, la petite forme actuelle de Ghislain Gimbert et les profils trop peu complémentaires de Lys Mousset et Mathieu Duhamel font que je pencherais pour un 4-3-3 : Farnolle - Chebake - Mouko... (Ah nan, zut, il peut pas : il révise son bac !) - Fortès - Cambon -  Mombris - Bain - Ayasse - Fontaine - Mousset - Duhamel - Bonnet

Avec Mousset à droite. 
Parce qu'il n'y a pas de débat : Mousset est un joueur de côté et je vous mairde !

Un milieu densifié et des excentrés travailleurs me paraissent essentiels : le premier pour presser Pedretti et couper sa relation avec Aït Benasser, les seconds pour bloquer la montée des latéraux.

La vigilance sera de rigueur sur les coups de pied arrêtés de l'ancien auxerrois et il s'agira de soigner les nôtres : j'ai vu beaucoup de flottements dans le marquage lundi dernier. Malheureusement, la dernière fois qu'on a été efficace sur coup de pied arrêté, Lys Mousset ne devait pas être né. On ne peut pas tout régler d'un coup, ma bonne dame !

Nancy n'a gagné aucun de ses 6 derniers matchs à l'extérieur et sera amoindri par un parcage vide quand les HACmen seront poussés par un KOP gonflé à bloc.
C'est au détriment de l'ambiance mais au bénéfice de l'avantage que cela nous procure. Ils ont assez profité ces dernières années avec nos interdictions à répétition, ça leur fait la bite un peu. Ils n'ont pas le monopole du préfet absurde.
Et puis dommage pour les rouennais qui devaient venir les accompagner : ça aurait été un bon moyen pour eux de vivre des émotions footballistiques par procuration. Enfin, plus intense qu'un match de DH ou une branlée infligée par notre centre de formation.

Vous l'avez compris, sans être super confiant, je me dis que rien n'est impossible dans ce contexte.

Ah si, j'ai une grosse crainte : l'arbitrage de Franck Schneider avec qui on a un historique.
Étrange de permettre à un casque-à-pointe d'arbitrer d'autres casques-à-pointe !

Ce match ne conditionne pas (encore) à lui seul la montée mais perdre serait un véritable coup d’arrêt dans l’élan actuel, et ne laisserait que peu de largesse sur les prochains matchs.
Même un nul serait regrettable psychologiquement puisqu'il ferait très probablement perdre sa 3ème place au doyen au profit du Red Star qui aura reçu Niort la veille.

La montée se jouera sûrement entre 64 et 66 points. 
Dijon et Nancy semblent intouchables.
Il reste 5 équipes qui peuvent atteindre mathématiquement les 64 points et la troisième place : Le HAC, Le Red Star, Metz, Clermont et Lens.

De toutes ces équipes, c'est la nôtre qui est la meilleure sur la phase retour : 2ème de L2 depuis la J19 derrière Dijon et ex-æquo avec Nîmes. Le HAC est même la meilleure du championnat sur la base des 8 dernières journées.

Puisqu'il reste 5 journées, je me suis amusé à faire des projections sur la base des 5 dernières journées.
Oui oui, je sais... C'est ça que je fais entre deux matchs de la formation en ce moment.


La conclusion, vous l'avez compris, est qu'il faut au moins maintenir cette moyenne de 2 points par match pour être dans les temps. 

Pour maintenir cette cadence, il faudrait donc cumuler 3 victoires et 1 nul dans cette séquence de 5 matchs, sachant qu'il nous reste les réceptions de Nancy, Nîmes et Bourg, et les déplacements à Evian et Auxerre.

Vu que je sais que vous êtes très nombreux à être membres honoraires de la team 1er degré, je vous devance : tout ça est à prendre avec beaucoup de recul. 

Après analyse des 5 calendriers respectifs, la projection me paraît cohérente mais il y a forcément une marge d'erreur. Le foot n'est pas et ne sera jamais une science exacte.
Les projections du Red Star et de Clermont ne sont pas représentatives avec les calendriers très difficiles qu'ils ont eu à négocier ces 5 derniers matchs. Dans le cas des auvergnats, il faudra même se méfier : leur calendrier est très favorable.
Pour les potos messins, je n'y crois plus parce que Hinschberger. 
Quant à Lens, voyant d'où ils viennent, leur fond de jeu et leurs soucis extra-sportifs, je les laisse gentiment se pignoler entre eux sur une éventuelle montée.

2 points par match, c'est vraiment le minimum à assurer pour espérer.
Misant surtout sur notre aisance à domicile, ce match contre Nancy a tout d'une petite finale avant LA finale : j'ai la très nette impression que tout se décantera lors de l'ultime journée de championnat.
Ce qui ne serait pas pour me déplaire, pour le suspense.
Les services cardiologiques de la ville (et vos caleçons) aimeraient moins.

Mais avant de se voir "tout là haut, là où c'est beau", on doit négocier ce virage face au rival de toujours.

"Qui s'y frotte s'y pique" ? Mon cul ! On va se frotter et on va les zouker, même !

Faites-nous kiffer les gars ! Faites kiffer tous les havrais qui auront répondu à l'appel !
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